mercredi 22 décembre 2010

Avec les perturbations, le covoiturage explose


Alors que les trains et les avions sont pleins, le covoiturage fait désormais figure de véritable alternative à l'occasion des fêtes de fin d'année.

Nombreux sont ceux qui recherchent une alternative au train et à l'avion, fortement perturbés par les intempéries. Et quand les trains sont pleins, le covoiturage est désormais l'option idéale. Sur le site covoiturage.fr, pas moins de 420.000 partages de voitures, seront disponibles jusqu'à fin décembre. Pour de nombreux internautes, c'est une solution simple et économique.

Le covoiturage est une formule qui permet d'optimiser le transport en voiture. Il consiste, pour des personnes qui effectuent le même trajet, à partager le même véhicule. Concrètement, il faut tout d'abord mettre en relation des personnes qui font, en totalité ou en partie, un même trajet. Cette pratique permet aux passagers de faire des économies, en se partageant les frais tels que les frais d'essence, de péage, d'entretien et d'assurance du véhicule. Une vraie économie bienvenue en ces périodes de fêtes, au profit du budget cadeau.

Succès lié à la hausse du carburant

Pour Laure Wagner, responsable communication du site covoiturage.fr, « le succès est directement lié à la hausse du carburant». L'envolée du prix du gasoil expliquerait donc, en partie, le développement exponentiel de cette pratique. Cette annéz, covoiturage.fr a connu une croissance de 150% par an et atteint le nombre de 870.000 adhérents. « Habituellement, nous avons 30 000 requêtes par jour, mais depuis décembre, c'est passé à 60 000 », explique Laure Wagner.

Si l'avantage financier est la première motivation des utilisateurs, les préoccupations environnementales et la facilité d'utilisation des sites spécialisés sur Internet ont aussi relancé l'engouement des Français pour les trajets partagés. Il suffit de quelques clics, pour trouver une voiture ou un passager et effectuer un trajet long ou court. Et pour un coût défiant toute concurrence. Quelques exemples : un Paris-Nantes coûte 25 €, un Toulouse-Montpellier 16€. Un système de notation des conducteurs et passagers permet également de voyager en toute confiance.

Malgré une pratique encore assez récente, le partage de voitures va être amené à se développer davantage à l'avenir car les nouvelles technologies ont participé à l'essor du covoiturage. Avec la multiplication des sites internet, l'offre s'est développée. Désormais, il est possible de faire du covoiturage directement à partir de Facebook ou bien de son Iphone.

vendredi 17 décembre 2010

Rue Myrah, «on ne prie pas dans la rue par gaieté de cœur»



Après une semaine de polémique sur les prières de rue, lefigaro.fr est allé à la rencontre des fidèles de la rue Myrah, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. D'ici à la fin 2012, ils devraient être accueillis dans une nouvelle mosqué
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lundi 13 décembre 2010

Diversité : les USA lancent une association à Lyon

Selon WikiLeaks, les Américains s'inquiètent d'une discrimination des musulmans qui pourrait susciter des crises et affaiblir l'Hexagone. Le consulat des Etats-Unis s'attache donc à promouvoir la «diversité à la française» à travers une association, une première en France.

Les Etats-Unis restent très impliqués en France sur la question de la diversité. Début décembre, le consul américain de Lyon Mark Shapiro a lancé une nouvelle association baptisée Confluence pour le respect et la diversité, une structure qui s'inscrit dans la politique des Etats-Unis pour la promotion des minorités et particulièrement de la minorité musulmane.

Ce projet est le résultat d'un «partenariat entre la région Rhône-Alpes et le Département d'Etat américain» autrement dit le Quai d'Orsay version US. Selon les messages diplomatiques révélés par WikiLeaks, les Américains craignent en effet que la discrimination des musulmans suscite des crises répétées et fasse de la France un «pays faible» et «un allié moins performant».

Reproche américaines à «la France chrétienne et blanche»

Cette association ambitionne «de créer, d'animer et de gérer à Lyon, un centre dédié à la diversité et à la lutte contre les discriminations», selon le magazine . Mais pourquoi cet intérêt pour nos minorités ? La France, avec 4 à 5 millions de musulmans, forme un cas à part vu de Washington. Dans l'une des notes diplomatiques publiées par le site Wikileaks, les Etats-Unis reprochent à «la France blanche et chrétienne de ne pas considérer ses compatriotes à la peau sombre et musulmans comme des citoyens à part entière».

Considérant que «les populations défavorisées restent une cible évidente pour les recruteurs extrémistes», l'ambassade évoque dans une note du 25 janvier 2007 de possibles aides financières pour lutter «contre les conséquences des discriminations et l'exclusion des minorités en France». Ainsi, l'opération de séduction en direction des banlieues et des Français d'origine étrangère coûte chaque année 3 millions de dollars à l'ambassade des Etats-Unis. La stratégie américaine est simple : financer des projets de renouvellement urbains, des conférences ainsi qu'un programme d'échange permettant à de jeunes musulmans français de visiter l'Amérique.

Ce type de programmes, lancé au lendemain du 11 septembre, vise dans un premier temps à améliorer l'image des Etats-Unis, mais aussi à repérer les talents émergents dans les banlieues. Les Américains souhaitent ainsi renforcer leur présence économique et culturelle en France tout en participant au développement de villes au potentiel ignoré. L'objectif principal des Etats-Unis est d'aider et accompagner les jeunes issus de l'immigration, afin de les éloigner d'éventuelles dérives extrémistes.

Mais Washington s'est également aperçu d'un intérêt politique, en s'assurant les bonnes grâces de ceux qui seront peut-être les décideurs de demain. Chaque année, une trentaine de personnes issues de l'immigration et considérées comme des futurs leaders sont invitées trois semaines aux Etats-Unis pour un séjour de découverte.

Toutefois, les dirigeants de la nouvelle association lyonnaise se défendent d'être des agents au profit de l'Oncle Sam. « Ce n'est ni l'officine des Etats-Unis, ni d'un parti politique. Il s'agit d'un espace de rencontre et de réflexion non partisan », a assuré Abdelaziz Dahhassi, le directeur de l'association au magazine Lyon Capitale.

mercredi 8 décembre 2010

Miss France contre Miss Nationale : le match


Qui sera cette année la plus belle femme de France? Miss France ou Miss Nationale ? Les deux concours rivaux sont organisés le même week-end, mais bénéficient de moyens sans commune mesure, dignes du combat entre David et Goliath. Bienvenue dans le monde impitoyable des Miss, version 2011.

Petit rappel : souvenez-vous, en février dernier Geneviève de Fontenay rendait son chapeau avec fracas à la société Miss France, suite à la participation de Kelly Bochenko à l'émission de téléréalité La Ferme Célébrité. A cheval sur les principes et la morale, Geneviève de Fontenay, à la tête du comité Miss France depuis 1954, n'a pas accepté qu'Endemol (société de production propriétaire de la marque Miss France) transforme en «star» l'ex-Miss Paris 2009, destituée quelques semaines plus tôt après la publication de photo très hot dans Entrevue.

Folle de rage, elle décide de créer avec ses propres deniers personnels, un concours dissident : Miss Nationale. Lefigaro.fr vous propose un petit comparatif des deux élections. La guerre des Miss est déclarée !

• Le show


Comme chaque année, l'élection Miss France va être diffusée en grande pompe sur TF1. La cérémonie qui se tient ce samedi sera retransmise en direct depuis le Zénith de Caen. Trois heures de spectacle présentées par l'ex-miss Sylvie Tellier et Jean-Pierre Foucault devant plus de huit millions de téléspectateurs pour élire parmi 33 prétendantes celle qui succédera pour un an à Malika Ménard, Miss France 2010.

Le lendemain, salle Wagram à Paris, ce sera au tour de Miss Nationale 2011 d'être élue devant 500 personnes. Une cérémonie présentée par l'ancienne Miss France Elodie Gossuin et par Jacky du Club Dorothée. La cérémonie ne sera pas diffusée en direct, seuls BFM TV et Dailymotion vont proposer des duplex aux moments-clés de la soirée. La chaîne régionale IDF1, un temps intéressée, à renoncer pour des «raisons techniques». Mais selon le magazine Télé 2 semaines, Endemol l'aurait menacée de poursuites.

Le thème de la soirée sur TF1 sera celui du «Tour du monde des Miss». Les candidates défileront habillées en fonction des coutumes vestimentaires de plusieurs continents. Du côté des robes, c'est le célèbre styliste libanais, Zuhair Murad qui habillera les 5 finalistes.
Quant aux prétendantes au titre de Miss Nationale, elles se présenteront dans un défilé en robe de soirée, en costume folklorique et en maillot de bain (une pièce !), ainsi qu'un passage en tenue de ville noir et blanc… les couleurs de prédilections de Geneviève. Petit détail : l'écharpe de la Miss Nationale sera ornée d'une Croix de Lorraine «pour évoquer la liberté, la résistance et la Lorraine ma région de naissance», explique Madame de Fontenay.

• Le jury

Afin de représenter «la classe et l'élégance à la française», Endemol a nommé l'acteur Alain Delon président du jury. Il sera entouré des acteurs Ingrid Chauvin et Philippe Lelièvre, du chanteur Grégoire, de l'animatrice Sandrine Quétier, de la réalisatrice Pauline Delpech et de Miss France 98, Sophie Thalmann.

Geneviève de Fontenay a essayé de faire appel à un casting tout aussi glamour : le chroniqueur mondain Henry-Jean Servat président du jury, l'actrice Marisa Berenson, le journaliste Ivan Levaï, l'escrimeuse Laura Flessel ou encore le musicien breton Alan Simon.

• La sélection des concurrentes


Trente-trois Miss régionales sont en lice pour Miss France 2011. Comme l'an dernier, le jury et le public, à égalité, désigneront les finalistes. Seul le public choisira la reine de beauté 2011.

Pour le concours Miss Nationale, c'est sur le web que ça se passe. Les internautes ont jusqu'à vendredi, pour élire leur miss préférée parmi 25 concurrentes. Les sept jeunes femmes ayant obtenu le plus de voix seront qualifiées pour la grande finale de dimanche. Le jury élira alors parmi les finalistes, la première Miss Nationale 2011.

• Les gains

A propos des cadeaux, Miss France a une petite longueur d'avance, et cette année encore ses lauréates vont être gâtées. Au terme de la cérémonie, chaque Miss régionale recevra 3000 euros de cadeaux et pourra garder les tenues qu'elle portera durant le concours. Quant à la Miss France 2011, elle se verra offrir l'équivalent de 103.000 euros de cadeaux !

Avec quels cadeaux repartira pour sa part la première Miss Nationale ? Une virée à Paris, un passage au Lido, un voyage à l'étranger et un cachet mensuel «supérieur aux 4000 euros de la miss d'en face».

Si l'élection de Miss France bénéficie d'une couverture médiatique énorme, l'élection de Geneviève de Fontenay devrait attirer cette année la curiosité des médias et des Français. Le légendaire New York Times lui a même consacré une belle place. Et lundi, la France se réveillera avec deux jolies miss…

En 2040, nous serons 73 millions d’habitants en France

Dans une étude parue mardi, l’Insee prévoit une augmentation de la population de 15 %, avec des taux de croissance très variables selon les régions.

Quel visage démographique aura la France en 2040? D’après les projections de l’Institut National de la Statistique (Insee), d’ici trente ans, l’Hexagone comptera 73 millions d’habitants, dont 71 millions en France métropolitaine. Soit une augmentation de 15% par rapport à 2007 (63,4 millions de personnes).
Alors que jusqu’ici, le Sud et l’Ile-de-France affichaient les plus forts taux de croissance de la population, en 2040, ces régions seront rejointes par les régions de la façade Atlantique.

L’attractivité de la Bretagne (+24%), des Pays de la Loire (+26%), et de l’Aquitaine (+23%) devraient se renforcer tandis que celle du Sud devrait en revanche se tasser.
Ainsi, la région Provence-Alpes -Côte d’Azur (PACA) et la Corse, verront leur la population s’accroître, mais à un rythme désormais proche de la moyenne nationale, entre 15% et 17% environ. Avec 28,5% d’habitants supplémentaires, le Languedoc-Roussillon remporterait toutefois la palme des régions les plus attractives.
Autre grande surprise de cette étude : les régions rurales du pays, comme l’Auvergne et le Limousin, connaîtront pour la première fois une croissance démographique aussi importante qu’en région parisienne, soit 8% à 10% d’ici 2040. En revanche, les régions du nord et de l’est (sauf l’Alsace) verront leur population stagner voire diminuer à l’image de la Champagne-Ardenne (-2%), de la Lorraine (+2%) ou encore du Nord-Pas-de-Calais (+3,2%).

Le nombre des plus de 60 ans va doubler


La population française va vieillir, selon les derniers chiffres le français moyen a 39 ans aujourd’hui, en 2040 il aura pas moins de 44 ans. Ainsi, le nombre de décès va également augmenter avec « l’arrivée aux grands âges des générations du baby-boom ». « Le nombre de personnes de 60 ans et plus progresserait de 67 %, atteignant 22,6 millions en 2040 contre 13,5 en 2007. De même, les personnes âgées de 80 ans et plus passeraient de 3 à 7 millions ». Sur la décennie 2030-2040, dans les deux tiers des régions, le nombre de décès dépassera celui des naissances.

Avec l’augmentation du nombre de décès, ce sont les migrations qui façonneront plus que jamais les dynamiques régionales, souligne l’Insee. Ces migrations accentueront ainsi le vieillissement de la population dans certaines régions du sud et le ralentiront en région parisienne. Alors que l’Ile-de-France et le Nord-Pas-de-Calais, devraient rester les régions les plus jeunes, la Corse pourrait ravir au Limousin le titre de région la plus âgée de France dans 30 ans avec un âge moyen de 48,9 ans, dopé par l’afflux de retraités à la recherche du soleil de la Méditerranée.

mercredi 24 novembre 2010

Une manifestation de coptes dégénère au Caire


Protestant contre l'interdiction de construire une église, environ 200 chrétiens coptes se sont heurtés à la police dans un quartier de la capitale égyptienne, mercredi. Un jeune homme est mort lors de ces affrontements et plusieurs blessés sont à déplorer.

Des heurts violents ont éclaté mercredi entre des forces de police et des manifestants chrétiens coptes qui protestent contre l'interdiction de construire une église, au Caire. Les échauffourées ont fait un mort et 35 blessées - 15 manifestants et 20 policiers - à Talibiya, un quartier du sud-ouest de la capitale égyptienne, non loin des pyramides de Gizeh. Le manifestant tué est un jeune copte de 19 ans. D'après des témoins sur place et l'agence officielle Mena, il a été tué par balle, mais l'origine du tir n'est pas encore connue. Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 110 fidèles coptes ont été arrêtés.

Les manifestants, au nombre de 3000 selon Mena, ont lancé des jets de pierre et de cocktails Molotov sur les forces de l'ordre qui ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes. Les protestataires, dont certains avaient le visage en sang, lançaient des slogans comme «Avec notre sang, avec notre âme, nous sommes prêts à sacrifier nos vies pour la croix». Les affrontements, qui se sont poursuivis jusqu'en milieu de journée, ont éclaté autour du site. «Pourquoi nous empêchent-ils de bâtir une église? Chaque rue a sa mosquée, et il y a une mosquée à côté de chaque église», a lancé un des manifestants.

Les autorités locales accusent les fidèles coptes de vouloir détourner une autorisation de construire un centre social pour tenter de bâtir une église. Les permis de construire une église sont souvent source de tensions en Egypte, les coptes déclarant ne pas jouir d'une liberté pour bâtir des lieux de culte aussi grande que les musulmans.

Des incidents surviennent régulièrement entre la minorité chrétienne (qui représente 6 à 10 % de la population) et les musulmans. Le 16 novembre, des musulmans ont mis le feu à des habitations de la famille d'un copte après des rumeurs de flirt avec une musulmane. Au début du mois, la communauté copte a été menacée par un groupe irakien proche d'al-Qaida, au motif que deux chrétiennes converties à l'islam seraient séquestrées dans des monastères en Egypte. Selon l'ONG Egyptian initiative for personal rights, le nombre d'incidents interreligieux recensés dans le pays est passé de 24 en 2008 à 53 en 2009.

lundi 22 novembre 2010

Nouvelle-Zélande : 29 mineurs toujours bloqués

L'espoir de sauver les mineurs prisonniers dans une mine néo-zélandaise s'amenuise lundi : des fumées toxiques empêchent toujours les secours de pénétrer dans la mine où une explosion s'est produite il y a quatre jours.

Depuis vendredi, la Nouvelle-Zélande attend des nouvelles de 29 mineurs portés disparus après une explosion dans une mine de charbon du sud du pays, dans l'île du sud, à 200 km de la capitale Wellington. «Il y a toutes les chances pour que les mineurs soient vivants», a déclaré ce lundi le premier ministre, John Key. Ces propos optimistes ont cependant été nuancés par le directeur de la mine et le responsable des opérations de secours. «La réalité est que nous n'avons pas eu de nouvelle de quiconque. Pour les familles, cela devient de plus en plus difficile à chaque heure qui s'écoule», a déclaré Peter Whittall. Les disparus, âgés de 17 à 62 ans, sont 24 Néo-Zélandais, deux Australiens, deux Britanniques et un Sud-Africain.

Les efforts de secouristes ont été ralentis ce week-end après que des responsables du complexe minier ont détecté la présence d'un incendie sous terre provoquant des émanations de gaz hautement toxiques. La police craint une nouvelle explosion à l'entrée des secouristes. Des experts en sécurité se trouvent sur place et des équipements spéciaux de test de gaz acheminés depuis l'Australie ont également été livrés pour appuyer l'opération de sauvetage.
Les autorités néo-zélandaises prévoyaient d'avoir terminé un forage de 160 mètres de long et 15 cm de large dans la mine lundi soir, pour avoir une idée de la qualité de l'air dans la zone où les mineurs seraient bloqués. L'armée a fait appel à un robot high-tech pour descendre dans la mine afin de détecter toute présence humaine et mesurer la concentration en gaz.

Deux mineurs ont réussi à sortir de la mine


Les équipes de sauvetage ne pourront sans doute pas pénétrer avant mardi dans la mine de charbon, car il faudra attendre encore 12 heures au moins pour effectuer des tests sur la présence de gaz, qui se dissipent très lentement. Les sauveteurs jugent possible que les 29 mineurs aient pu trouver une poche d'air, mais on ignore s'ils disposent de nourriture et d'eau en quantités suffisantes. Leurs réserves initiales en oxygène n'excèdent pas une durée d'une heure environ.

Dimanche, les autorités se voulaient plus optimistes sur les secours, après que deux hommes ont réussi à sortir de la mine, à l'issue d'une éprouvante progression de deux heures dans un tunnel envahi par les gaz toxiques. Daniel Rockhouse, 24 ans, venait de descendre du fourgon transportant le charbon, à presque deux kilomètres de la sortie du tunnel, lorsqu'une puissante explosion l'a fait tomber au sol, sa tête heurtant la paroi rocheuse : « Je me suis relevé et il y avait partout une épaisse fumée blanche, pire qu'un incendie. J'ai su aussitôt que c'était du monoxyde de carbone», a raconté le jeune homme, qui a ranimé puis traîné vers la sortie un de ses collègues, Russell Smith. « Je ne pense pas que qui que ce soit d'autre en sorte», a-t-il ajouté.

vendredi 19 novembre 2010

En Corée du Sud, le bac, c'est sacré

Trafic aérien en pause, élèves escortés par la police… Au pays du Matin calme, la réussite aux tests d'entrée à l'université tourne à l'obsession.

Quelque 710.000 lycéens sud-coréens passaient jeudi les tests d'entrée à l'université, un moment absolument crucial pour la vie des futurs étudiants, dans un pays où la réussite scolaire est devenue l'obsession de toute une société. Et ce, dans une proportion sans commune mesure avec la France.
En ce jour si particulier, c'est tout un pays qui retient son souffle. L'examen revêt une importance telle que le gouvernement prend des mesures exceptionnelles pour assurer le bon déroulement des épreuves. La date de cet examen a par exemple été repoussée d'une semaine en raison de la tenue du sommet du G20 la semaine dernière à Séoul.

Les administrations, la Bourse de Séoul et de nombreuses entreprises privées retardent d'une heure l'ouverture de leurs portes afin d'éviter tout risque d'embouteillage qui pourrait empêcher l'arrivée des candidats à se présenter à l'heure. La police est même chargée d'escorter les retardataires à leurs centres d'examen.
Une autre mesure insolite concerne aussi les transports aériens. Au cours de la journée, pendant les épreuves orales d'anglais, aucun avion n'a le droit de décoller ou d'atterrir dans la péninsule : les autorités craignent que le bruit des réacteurs ne nuise à la bonne compréhension des questions par les candidats.
En vue de ce rendez-vous, les magasins se sont également spécialisés dans la vente de boîtes cadeau, contenant des gâteaux de riz : une croyance veut que les gâteaux de riz gluant aident les leçons apprises à rester « collées » au cerveau des étudiants.

Des jeunes sud-coréens sous pression

En Corée du Sud, l'entrée à l'université conditionne toute la vie professionnelle et sociale future. Car au pays du Matin calme, en dehors de cette institution, il n'y a pas d'autres perspectives d'avenir. Cet examen est donc crucial pour le devenir des jeunes Coréens car les universités s'appuient sur ces résultats pour choisir leurs étudiants. Et intégrer les institutions les plus prestigieuses du pays signifie presque systématiquement un bon emploi et un salaire décent. Aller dans les meilleures écoles permet également de forger des liens qui pourront se révéler utiles au cours de leur carrière.

Un système parfaitement bien compris par les familles sud-coréennes, qui imposent à leurs enfants des emplois du temps démentiels. En plus des heures de cours «normales», ils doivent suivre des cours privés et des cours du soir d'autant plus intensifs qu'ils approchent de l'examen d'entrée à l'université. «J'ai l'impression que ces derniers jours ont été plus longs que les douze années que je viens de passer à financer la scolarité de mon fils», déclare un père de 45 ans.

Mais la fatigue et la pression qui reposent sur les épaules des candidats sont telles que chaque année, entre les examens et les résultats, on assiste à une montée en flèche des suicides chez les jeunes : les plus nerveux ou les moins solides choisissent cette solution définitive, plutôt que le risque de décevoir et de faire perdre la face à leur famille. En Corée du Sud, avoir un diplôme est avant tout un statut car la population considère que c'est l'éducation qui est à l'origine du développement spectaculaire de leur pays ces dernières années.

jeudi 18 novembre 2010

Le lifting géant de La Mecque favorise les plus riches fidèles


L'explosion du nombre de pèlerins qui se rendent chaque année à la Mecque oblige la première ville sainte de l'Islam à une révolution urbaine et architecturale qui suscite plusieurs critiques.

Le pèlerinage à La Mecque (hajj en arabe) ne connaît pas la crise et les autorités saoudiennes l'ont bien compris. Le hajj est un composant précieux de l'économie du royaume wahhabite ; il a rapporté 5 milliards d'euros en 2009 et pourrait un jour remplacer les bénéfices de la manne pétrolière. Chaque année, les pèlerins sont de plus en plus nombreux à vouloir effectuer ce cinquième pilier de l'Islam. Cette année, le flux de pèlerins a déjà augmenté de 20%. Selon une étude publiée par la Saudi British Bank, La Mecque devrait même accueillir 20 millions de visiteurs en 2020, contre 5 millions actuellement.

Pour faire face à ce défi, l'Arabie Saoudite a entrepris des travaux gigantesques. Quelque 20 milliards d'euros vont être investis dans des projets de réhabilitation de la ville sainte de l'Islam. Pas moins de 130 tours doivent être érigées dans les quatre prochaines années. De plus en plus d'immeubles vont donc entourer la Kaaba, la pierre noire vers laquelle se tournent chaque jour les musulmans du monde entier durant leurs prières.

100.000 euros le mètre carré

Cette frénésie immobilière continue de faire grimper le prix déjà très élevé du mètre carré : avec 100.000 euros par mètre carré, La Mecque est l'une des villes les plus chères du monde. Pour rentabiliser les investissements - et par volonté politique - les tours qui prolifèrent tout autour de la Grande Mosquée (Haram al Masjid) sont majoritairement des résidences de luxe et des hôtels cinq étoiles. Exemple, en juillet dernier, les autorités saoudiennes ont inauguré, la Makkah Clock Royal Tower, un hôtel qui culmine à 601 mètres de haut, soit la deuxième plus haute tour au monde arabe après la Burj Khalifa de Dubaï.

Conséquence : cette architecture gigantesque, implanté en face de l'accès de la Grande Mosquée, domine complètement tout le paysage de la petite ville de recueillement. Et seuls les croyants qui peuvent débourser 16.650 dollars la nuit dans une suite peuvent espérer profiter d'une suite d'une vue imprenable sur la Kaaba, le lieu saint entre tous.

«Manhattanisation» de la Ville Sainte

Progressivement, ce haut lieu de l'Islam s'estompe donc derrière une forêt de bâtiments de luxe, permettant aux fidèles les plus fortunés d'être mieux lotis que d'autres pour accomplir le hajj (devoir de tout musulman valide qui peut se le permettre). Or dans l'enceinte de la Grande Mosquée, le principe veut que tous les pèlerins soient égaux devant Dieu.

Un certain nombre d'intellectuels saoudiens sont gênés par les projets du gouvernement qui, selon des diplomates en poste à Ryad, n'ont été approuvés que par des dignitaires religieux. Ces derniers s'accordent sur le besoin de repenser les lieux pour assurer un meilleur accueil des pèlerins et souhaitent par la même occasion attirer toujours plus de musulmans en quête de salut selon les principes de l'islam - ce que l'Arabie saoudite considère comme son devoir.

Mais des personnalités tels que le journaliste Mahmoud Sabbagh ou Irfan al-Alawi, le fondateur de l'Islamic Heritage Research Foundation, déplorent la destruction du patrimoine culturel et la « manhattanisation » (du nom du célèbre quartier de New York) de la ville en décalage total avec l'esprit de spiritualité du lieu. « On ne peut s'empêcher d'être attristé par la vue d'une Kaaba si petite au milieu de ces géants de verre et d'acier », a regretté la romancière saoudienne Raja Alem.

mardi 9 novembre 2010

Sarkozy: De Gaulle était "une figure famillière"

Dans son discours de commémoration du 40e anniversaire de la mort du général de Gaulle, Nicolas Sarkozy a évoqué l'émotion des Français suscité par sa disparition, le 9 novembre 1970.

Au lendemain de la mort de l'auteur de "l'appel du 18 juin", les Français ont ressenti "un vide", et "c'est à ce sentiment de vide que la France mesura l’importance que le général avait pour elle".

Le président de la République a également salué le travail de l'ancien chef de l'Etat en faveur de l'élaboration de la Constitution de la Ve République. "La constitution est solidement inscrit dans nôtre démocratie", a-t-il affirmé.

Nicolas Sarkozy a aussi vanté l'équilibre imposé aux responsables politiques par les institutions de la Ve République. " "Elles imposent un degré d’exigence inégalé ", une "exigence morale", a-t-il-dit.

Des djihadistes présumés arrêtés en région parisienne

Cinq suspects, arrêtés à Paris et à Roissy Charles-de-Gaulle lundi et mardi, ont été placé en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'appartenir à une filière djihadiste de combattants formés dans les zones tribales à la frontière pakistano-afghane.

Soupçonnées d'appartenir aux filières djihadistes de combattants formés dans les zones tribales, cinq personnes ont été interpellées en France lundi et mardi. Les deux premiers individus ont été arrêtés à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à leur descente d'un avion en provenance d'Egypte et de retour de la zone frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan. Les trois autres ont été interpellés à Paris, dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge antiterroriste. Les cinq personnes sont actuellement en garde à vue pour une durée maximale de quatre jours, à l'issue de laquelle ils seront, ou non, mis en examen.

Il s'agit d'«interpellations majeures dans le cadre des menaces des djihadistes de retour de la zone pakistano-afghane et d'une menace d'assassinat du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur», a indiqué le directeur du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini. Les cinq jeunes hommes arrêtés, des Français d'origine algérienne, sont «des gens intéressants dans le cadre de la menace globale (contre la France) récemment évoquée», a déclaré une source proche du dossier.

Samedi, un Français d'une trentaine d'années, soupçonné de s'être rendu en 2009 dans la zone pakistano-afghane, avait déjà été mis en examen et incarcéré pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Menace terroriste réelle

Sur RTL, Dalil Boubakeur a salué ces interpellations en «remerciant notre système d'être à la hauteur du monde dangereux dans lequel nous vivons actuellement, qui peut protéger la liberté de pensée, la liberté d'expression et la liberté de vivre ensemble».

Ces djihadistes sont en effet la «principale inquiétude» des autorités d'États européens, selon une source proche des services français. Elles craignent que ces combattants aguerris ne soient en mesure de se fédérer et d'organiser des groupes.

Depuis la fin de l'été, le gouvernement répète qu'il existe une «menace terroriste réelle» visant la France. Les services de la lutte antiterroriste n'ont jamais exclu qu'un tel acte soit commis sur le sol français. Fin octobre, Oussama ben Laden, a lancé un avertissement à la France et justifié la prise d'otages de cinq Français au Sahel par al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), suite au vote par le Parlement de l'interdiction totale du voile intégral musulman.

samedi 6 novembre 2010

Des cadavres humains mis en vente sur Internet


L'anatomiste allemand, à l'origine de l'exposition controversée «Our Body», propose à la vente des corps et des membres humains dans une boutique en ligne. L'Eglise allemande demande l'interdiction de ce commerce.

Le créateur de l'exposition controversée «Our Body» relance la polémique. Après avoir défrayé la chronique et choqué l'opinion en exhibant des cadavres humains, le docteur Gunther Von Hagens a décidé de les mettre en vente dans une boutique en ligne : www.plastination-products.com. Depuis le 3 novembre, il est ainsi possible de débourser 70.000 euros pour un cadavre entier ou 22.000 euros pour une tête d'homme. Le Dr Von Hagens propose également des cadavres d'animaux à la vente. Seuls les scientifiques et les experts médicaux peuvent se porter acquéreurs, après avoir rempli une simple attestation sur l'honneur.

L'Eglise catholique allemande a condamné cette initiative et demande aux politiques d'interdire ce commerce. «La dignité d'un être humain ne prend pas fin au moment de sa mort. Là, les corps sont traités comme des choses. Cela pose beaucoup de question en terme de dignité humaine», déplore un évêque allemand sur Euronews.

«Je dérange»

Gunther Von Hagens regrette la polémique suscitée par son projet : «Aux Etats-Unis, je suis un scientifique reconnu. J'y ai reçu des prix, mais en Allemagne, je ne suis pas assez consensuel, je dérange.» Le scientifique allemand, qui est devenu multimillionnaire, a inventé la technique dite de plastination consistant à préserver des tissus biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par de la silicone.

Même s'il affirme que les corps proviennent de donations, il est accusé d'avoir eu recours à des cadavres de prisonniers chinois.

Depuis septembre 2010, la France est le premier pays à interdire ce genre d'exposition. La justice a estimé que l'exhibition de cadavres humains à des fins commerciales était indécente et à ce titre, illégale.

vendredi 5 novembre 2010

Mort de la Française doyenne de l'humanité

Eugénie Blanchard, une religieuse de 114 ans, est décédée jeudi à Saint-Barthélemy. Le titre de doyenne de l'humanité revient désormais à Eunice Sanbornune, une Texane également âgée de 114 ans.

Eugénie Blanchard aura traversée trois siècles. La doyenne de l'humanité est décédée dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital de Bruyn de Saint-Barthélemy. Née en 1896 sur cette ‘île des Antilles françaises, située à 250 km au nord de la Guadeloupe, elle a consacrée toute sa vie à Dieu. En 1920, elle entre dans les ordres à Curaçao dans les Antilles néerlandaises au large des côtes du Venezuela, sous le nom de sœur Cyria Costa, et ne revient à Saint-Barthélemy qu'à l'âge de 60 ans. De retour dans son île, Eugénie vit dans une petite maison, «son houqui», jusqu'à son entrée à l'hôpital de Bruyn de Saint-Barthélemy à 84 ans.

Pour le personnel de cet hôpital qui veillait sur elle depuis trente ans, comme pour les habitants de l'île, Eugénie Blanchard était «Douchy». Un mot créole des îles hollandaises qui signifie «douceurs sucrées». «Quand elle est revenue dans l'île, elle proposait des bonbons aux enfants en leur disant douchy, douchy. Ce surnom lui est resté», raconte son neveu au quotidien La Croix, Daniel Blanchard. Il explique la longévité extraordinaire de sa grande-tante par le fait qu'elle « avait accepté de donner sa virginité au bon dieu ». Elle était la seule survivante d'une fratrie de 13 enfants, dont elle était la sixième.

Pas un seul médicament

Depuis plusieurs années, elle était dans l'impossibilité de communiquer mais restait en parfaite santé. «Pas un seul médicament, s'étonne sa famille. Seulement un somnifère de temps en temps pour éviter le tapage avec ses voisins ! ».

La Française était devenue le 4 mai 2010 la doyenne de l'humanité, après le décès quelques jours avant son 115e anniversaire de la Japonaise Kama Chinen, détentrice du titre, selon le Groupe de recherche en gérontologie (GRG). Elle est à ce jour la 3e personne française ayant vécu le plus longtemps, après Jeanne Calment et Marie Brémont, qui ont aussi tenu le titre de doyen de l'humanité. Le député de la Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy Victorin Lurel lui a rendu hommage, évoquant « une femme qui aura consacré sa longue existence à faire le bien autour d'elle ».

Selon le GRG, la nouvelle doyenne des Français s'appelle Mathilde Aussant, née le 27 février 1898 (112 ans).

mardi 2 novembre 2010

Les parents du bébé miraculé en garde à vue prolongée

Lundi, un enfant de 18 mois est tombé du 7e étage d'un immeuble parisien. Sa chute ayant été amortie par la bâche d'un café, l'enfant a pu être rattrapé de justesse par un passant. Mais ses parents, absents au moment des faits, font l'objet d'une enquête pour délaissement de mineurs.

Les parents du petit garçon de 18 mois, qui a miraculeusement survécu à une chute du septième étage d'un immeuble parisien, lundi, ont été placés en garde à vue, mardi. Dans la soirée, elle a été prolongée de 24 heures. Selon les premiers éléments, l'enfant serait tombé tout seul alors qu'il se trouvait avec sa sœur âgée de quatre ans dans l'appartement familial, les parents étant «partis se promener en laissant seuls leurs deux enfants», a expliqué une source proche du dossier.

Interrogés depuis lundi soir à la Brigade de protection de mineurs (BPM), ils pourraient être poursuivis pour «délaissement de mineurs». Le père, un Français d'origine ivoirienne, et la mère, dont la nationalité n'a pas été précisée, se sont présentés d'eux-mêmes lundi soir au commissariat du XXe arrondissement de Paris.

Une ITT symbolique de 2 jours pour le bébé

C'est un incroyable miracle qui a sauvé la vie de ce garçonnet. Lundi, vers 17 heures, le fils d'un passant s'aperçoit qu'un bébé est suspendu au balcon d'un appartement situé au croisement du cours de Vincennes et de la rue Pyrénées, en informe son père qui se positionne sous la bâche et reçoit le garçonnet dans ses bras. Médecin de profession, Philippe Bensignor estime rapidement qu'il n'y a pas de blessure, mais le confie au Samu. «Le petit n'avait rien. Il a pleuré un tout petit peu, mais s'est calmé tout de suite», raconte le docteur. Ce mardi, l'enfant était toujours hospitalisé par précaution. Juridiquement, le parquet a estimé que les blessures équivalaient à deux jours «d'interruption totale de travail». (ITT, une notion servant à évaluer la gravité des faits).

«Je suis passé, j'allais me promener avec ma copine et le petit garçon est tombé», raconte Alexandre, témoin de la scène sur Europe 1. «Il a fait un trou au niveau de la bâche, et un passant a réussi à le récupérer. Heureusement que la terrasse du bar était fermée.»

Au tabac «Le Vincennes», où la mésaventure a eu lieu, les habitants du quartier ne parlaient que du «miracle de la Toussaint». En effet, l'établissement était fermé au moment du drame, et le serveur, Rudy avait oublié de rentrer la bâche qui a sauvé la vie de l'enfant. «D'habitude, on la remonte», confirme-t-il à Europe 1. «Là, on ne l'a pas remontée, comme par hasard. C'était la chance, un jour de Toussaint...»

vendredi 3 septembre 2010

La Belgique menacée d'un chaos politique


Les discussions menées depuis plusieurs semaines pour tenter de former un nouveau gouvernement en Belgique ont échoué.

La Belgique s’enfonce un peu plus dans une grave crise politique. La dernière tentative du président du PS francophone et « préformateur » gouvernemental Elio Di Rupo d’arriver à un accord pour une future coalition a échoué vendredi.

Elio Di Rupo, pressenti à l'origine pour devenir Premier ministre, s'est rendu au Palais de Laeken, vendredi dans l'après-midi pour remettre sa démission au Roi Albert II. En effet, les négociations ont buté sur les oppositions, apparemment inconciliables, entre les francophones et les deux principaux partis néerlandophones associés aux négociations en vue de la formation d'une coalition.

Le point de divergence reste sur le statut de Bruxelles. Elio Di Rupo voulait obtenir 500 millions d'euros pour refinancer la troisième région du pays, majoritairement francophone. Il réclamait aussi le maintien de certains droits pour la minorité francophone vivant en Flandre, à la périphérie de Bruxelles, en échange de la scission de ce qui est le dernier arrondissement bilingue de Belgique.

Le mouvement indépendantiste N-VA, dont le parti était sorti vainqueur côté néerlandophone des élections législatives du 13 juin, « regrette que les positions entre Flamands et francophones n'aient pas pu se rapprocher ». « Pourtant un compromis était possible », a déclaré dans un communiqué Bart De Weve, président du parti, évoquant une « chance manquée ». « Game Over » (la partie est finie), a déclaré de son côté un négociateur du parti vert Ecolo, l'un des sept partis qui participaient à ces négociations depuis près de trois mois, cité par la télévision publique RTBF.

Toutefois, le roi des Belges Albert II a décidé vendredi de temporiser après l'échec des pourparlers entre francophones et Flamands, en refusant d'accepter immédiatement la démission du principal négociateur Elio Di Rupo et en reprenant ses consultations. Les observateurs estiment que le roi ne pourra, cette fois, qu'accepter une démission qu'il avait déjà refusée le week-end dernier.

La perspective d'une négociation élargie aux partis libéraux est désormais évoquée mais, à l'évidence, la situation est plus complexe que jamais. En cas de prolongation de la crise actuelle, il restera peut-être à envisager l’organisation de nouvelle élection.

jeudi 2 septembre 2010

Trois policiers victimes d'un «guet-apens» à Gennevilliers


Les fonctionnaires ont été la cible de jets de pierres et de pavés lancés par plusieurs dizaines de personnes. Un policier a été sérieusement blessé.

Nouvelle agression de policiers en banlieue parisienne. Une voiture de police a été la cible de projectiles de la part plusieurs dizaines d'individus dans la cité des Luth, dans la nuit de mercredi à Gennevilliers. Un fonctionnaire a été blessé.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois policiers rentraient au commissariat de Colombes lorsqu'ils sont intervenus sur un feu de véhicule de chantier à Gennevilliers . Une fois sur place, ils ont été pris à partie vers 1h15 par une quarantaine de jeunes qui leur ont jeté «des pierres et des pavés», et qui, selon une source policière «n'étaient pas là par hasard».

Le policier blessé est resté dans le véhicule alors que les deux autres sont partis en direction de l'incendie. Ils ont eux aussi été victimes de jets de pierres lorsqu'ils sont revenus en renfort, selon une source policière, précisant que les agresseurs avaient réussi à prendre la fuite.

Selon le syndicat Alliance, «le véhicule a été totalement détruit. Le pare-brise a subi une dizaine d'impacts, les deux vitres avant sont trouées et la lunette arrière brisée », raconte le secrétaire administratif d'Alliance, Denis Jacob.

Le policier blessé dans le véhicule a été touché au visage et au bras. Il a été transporté à l'hôpital Beaujon à Clichy, puis transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Selon Denis Jacob, il est ressorti mercredi matin et a obtenu une incapacité totale de travail (ITT) de quinze jours.

Pour le syndicat Unité SGP-FO police, cette agression serait liée à l'interpellation durant l'après midi de deux personnes qui effectuaient des rodéos en scooter, dans le quartier des Courtilles. «Les agressions [de policiers] ne sont malheureusement pas rares et se produisent en général suite à une interpellation quelconque. Un scénario, toujours le même, se met en place : des feux de poubelles dans une impasse pour amener les fonctionnaires dans un guet-apens».

A la suite de cette altercation, deux personnes ont été interpellées et placés en garde à vue. Elles ont été retrouvées avec des bidons d'essence et sont suspectées d'avoir incendié le véhicule qui a déclenché l'intervention de la police. L'enquête a été confiée à la brigade de sureté urbaine de Gennevilliers.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux a réagi à l'agression des policiers. Pour lui, «c'est clairement un guet-apens qui est totalement inacceptable et intolérable». Il a saisi ce nouveau fait divers pour confirmer de nouvelles réformes du code pénal : les «peines-plancher» minimales de prison pourraient être étendues aux auteurs de violences aggravées alors qu'elles étaient réservées jusqu'ici aux récidivistes. Le ministre de l'Intérieur a aussi confirmé l'aggravation de la peine encourue pour les meurtres de policiers, de gendarmes, de magistrats et de membres de l'administration pénitentiaire, la période de sûreté incompressible éventuelle passant de 22 à 30 ans.

mercredi 1 septembre 2010

Condamné pour avoir ébloui des pilotes d'avions

Un jeune homme de 20 ans a écopé de six mois de prison avec sursis pour avoir visé avec un laser le cockpit de trois avions de ligne au moment de leur atterrissage à l'aéroport d'Orly.

Dimanche, à Orly. Des pilotes des compagnies Easyjet, Air France et Aigle Azur signalent avoir subi des aveuglements au moment de l'atterrissage à l'aéroport parisien. Dans la soirée, un Français de 20 ans est interpellé dans un parking à Villeneuve-le-Roi, à 3 kilomètres de l'aéroport. Et pour lui, c'est la comparution immédiate : il a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis pour s'être «amusé» à braquer un pointeur laser sur le cockpit de trois avions de ligne.

Le jeune homme, déjà connu des services de police pour des délits mineurs, a reconnu les faits, expliquant qu'il avait acheté ce laser en Thaïlande en décembre dernier, pour la modique somme de 7 euros. «Je ne savais pas que ça allait mettre des vies en danger», a-t-il raconté à l'audience.

Ces appareils, qui ressemblent à de simples stylos, sont habituellement utilisés par des professionnels, lors de conférences. Ces pointeurs lasers, non homologués en France, ont une portée dépassant les 8 km. Particulièrement dangereux, ces rayons compromettent la sécurité des vols aériens. En effet, la rétine conserve un long moment la trace de ces rayons très fins et peuvent modifier l'équilibre du pilote. «L'atterrissage est une phase cruciale et il y a eu des crashs pour moins que ça», explique Me Alexandre Ramsamy, avocat d'EasyJet.

Ces actes de malveillances se sont multipliés

Le procureur Christophe Le Petitcorps a soutenu que l'ordre public a été «gravement atteint». Selon lui, le jeune homme «connaissait très bien les risques pour avoir essayé ce rayon sur lui-même». Selon l'avocat d'Air France Me Malka, ces actes de malveillances se sont multipliés ces derniers mois. Entre septembre 2009 et avril 2010, 21 pilotes d'Air France se sont ainsi plaints d'avoir été éblouis au laser à Paris, Marseille ou Toulouse et une procédure d'urgence a été mise en place au sein de la compagnie.

A Carcassonne, un homme d'une vingtaine d'années a également été interpellé pour avoir braqué avec un laser sur un avion. Après quelques heures de garde à vue, il a été remis en liberté et le procureur de Carcassonne a demandé une expertise psychiatrique.

A l'étranger aussi, ce phénomène a déjà été recensé. En novembre 2009, un Américain qui avait à deux reprises dirigé un laser contre des avions en train d'atterrir en Californie a été condamné à deux ans et demi de prison ferme.

lundi 30 août 2010

Colère en Italie après un nouveau show de Kadhafi


En visite officielle à Rome, le dirigeant libyen a plaidé pour que l'Islam devienne «la religion de toute l'Europe».

Que serait une visite du président libyen sans son lot de controverses? Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a provoqué une polémique lundi lors de sa quatrième visite en Italie en un peu plus d'un an. Devant un parterre de 500 jeunes femmes recrutées par une agence de mannequin, le leader libyen s'est livré, à Rome, à un cours d'Islam. Et affirmé que cette religion devait devenir celle «de toute l'Europe».

Selon les médias italiens, chaque participante a été rémunérée 80 euros pour assister au discours de Kadhafi et a reçu une copie du Coran. «C‘était une très belle réunion», raconte l'une d'elles à Euronews. «Trois filles se sont même converties à l'Islam lors de la cérémonie». Citée par le journal La Repubblica, une autre participante nuance : «Pour nous c'était vraiment ennuyeux. Kadhafi ne savait pas que nous étions payées, sinon il n'aurait pas accepté de nous rencontrer». Selon une autre jeune femme, il a affirmé que «les femmes sont plus respectées en Libye qu'en Occident» et a invité les participantes à épouser des hommes libyens.

La nouvelle provocation de Kadhafi a suscité des réactions de colère en Italie. Dans un éditorial, La Stampa affirme que les échanges commerciaux ne justifient pas que l'Italie doit accueillir «des numéros de clown aussi grotesques». Le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Carlo Giovanardi, a essayé d'éteindre l'incendie en parlant de «formule prononcée dans un cercle privé».

«L'Italie est devenue le Disneyland de Kadhafi»

Le député européen Mario Borghezio, membre de la Ligue du Nord et allié de Berlusconi s'est inquiété d'un «projet dangereux d'islamisation de l'Europe», invitant à se méfier à la «philosophie de marchand de tapis» de Kadhafi, dans une allusion aux contrats à la clé de sa visite en Italie. Selon la presse, la Libye, présente dans de nombreux secteurs économiques italiens, pourrait acheter de l'armement.

En signe de protestation, le parti d'opposition «Italie des Valeurs» a dressé lundi une «tente de la légalité» devant l'ambassade de Libye, pour dénoncer le manque de liberté et les atteintes aux droits de l'Homme. La fondation Farefuturo, proche de Gianfranco Fini, président de l'Assemblée nationale qui a récemment rompu avec Silvio Berlusconi, s'enflamme en jugeant que «l'Italie est devenue le Disneyland de Kadhafi».

Le dirigeant libyen est depuis dimanche à Rome pour une visite marquant le 2e anniversaire de la signature du traité d'amitié italo-libyen, qui a mis fin au contentieux sur la période coloniale. Le traité prévoit notamment des investissements italiens de 5 milliards d'euros en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards, d'une autoroute littorale de 1 700 km en Libye.

Au cours de cette visite de deux jours, Berlusconi devrait offrir à Kadhafi l'iftar, le repas de fin de jeûne du ramadan, en présence de 800 invités, après une grande parade équestre à laquelle participeront 30 pur-sang berbères et leurs cavaliers acheminés par avion spécial de Tripoli.

vendredi 27 août 2010

Une pop star allemande condamnée pour avoir transmis le VIH



La justice allemande a condamné à deux ans de prison avec sursis la chanteuse Nadja Benaissa. Elle avait eu des rapports sexuels non protégés avec trois hommes, alors qu'elle se savait séropositive.

C'est le procès qui a passionné toute l'Allemagne. Celui d'une star de la chanson, découverte dans l'émission de télécrochet Popstars, ancienne toxicomane et séropositive. Nadja Benaissa, 28 ans, a été condamnée jeudi à deux ans de prison avec sursis pour avoir eu des relations sexuelles non protégées avec trois hommes, sans leur faire part de sa séropositivité.

C'est un destin tragique que celui de Nadja. Née à Francfort d'un père marocain, elle a commencé à fumer de l'herbe dès l'âge de 12 ans et est devenue dépendante au crack à l'âge de 14 ans. Sans domicile fixe, elle découvre sa séropositivité à l'âge de 16 ans, alors qu'elle est enceinte de sa fille Leila, aujourd'hui âgée de 13 ans. Mais la gloire lui sourit en 2000, lorsqu'elle participe à l'émission populaire de télé- réalité Popstars, pour intégrer le groupe No Angels. La formation vendra cinq millions d'albums à travers l'Europe, avant de se séparer en 2003. Najia Benaissa et trois de ses anciennes camarades reforment le groupe en 2007.

Son arrestation en avril 2009, dans un nightclub de Francfort où elle allait chanter, avait provoqué un véritable déchaînement médiatique. La presse allemande n'avait pas hésité à révéler qu'elle était porteuse du VIH, au mépris de son droit au respect de la vie privée. A l'époque, les associations de lutte contre le Sida avaient milité pour sa libération, jugeant l'action policière excessive et la couverture médiatique démesurée.

Les associations de lutte contre le Sida inquiètes

Dès l'ouverture de son procès le 16 août au tribunal de Darmstadt, dans l'ouest de l'Allemagne, la pop star avait reconnu avoir eu des rapports sexuels non protégés entre 2000 et 2004. «Je suis désolée, du fond du coeur», avait-elle répétée en larme mercredi, à la veille du verdict. « Je voudrais revenir en arrière, mais ça je ne le peux pas», a-t-elle ajouté dans une déclaration lue par son avocat. L'un de ses partenaires, son petit ami pendant trois mois durant l'année 2004, estime qu'elle est responsable de sa contamination par le virus VIH, dont il n'a eu connaissance qu'en 2007, lorsque la tante de la chanteuse l'a alerté sur l'état de santé de sa nièce. Un expert médical a expliqué être presque certain que c'est Nadja Benaissa qui a infecté le plaignant : la souche du VIH est la même dans les deux cas, et c'est selon lui, une souche très rare en Allemagne.

En chemisier noir et jean bleu délavé, l'accusée n'a pu retenir ses larmes à l'énoncé du verdict par du juge, se cachant le visage dans les mains. Tout en reconnaissant que la chanteuse avait été «irresponsable», son avocat Oliver Wallasch a néanmoins évoqué mercredi, un «principe de responsabilité partagée» dans un rapport sexuel non protégé. Sentiment partagé par Volker Mertens, porte-parole de la fondation allemande pour le Sida : «Le procès peut donner l'impression qu'une personne porteuse du virus engage plus particulièrement sa responsabilité, alors que nous estimons que c'est à chacun d'assumer sa propre responsabilité en matière de relations sexuelles, en insistant par exemple sur le port de préservatif.»

A l'issue du procès, l'association allemande de lutte contre le Sida Deutsche AIDS-Hilfe a «profondément regretté» jeudi le verdict qui va, selon elle, provoquer «des dégâts dramatiques» en stigmatisant les séropositifs.

jeudi 26 août 2010

Des colis piégés envoyés à des banquiers genevois

Plusieurs paquets qui contiendraient de l'acide sulfurique ont été expédiés à des financiers suisses. Trois personnes ont été blessées.

Dans la journée de lundi, plusieurs enveloppes contenant du liquide corrosif ont été adressées à des banquiers privés genevois ainsi qu'à des membres de leurs familles. Trois personnes, dont un enfant, ont été blessées, selon La Tribune de Genève.

Les enveloppes envoyées aux banquiers à leur domicile contenaient toutes une petite boîte ronde grise dotée d'un mécanisme pour faire gicler le liquide sur la personne qui ouvre le courrier. D'après l'avocat de plusieurs victimes, le liquide s'apparente à de l'acide sulfurique. Le porte-parole de la police a indiqué que des «examens chimiques» étaient en cours pour établir la nature exacte de ce liquide.

Selon le quotidien genevois, l'enfant a été brûlé au visage et les deux autres personnes aux mains. La police a confirmé ces informations, sans s'étendre sur les détails de l'affaire, pour laquelle une enquête a été ouverte.

L'expéditeur des colis a écrit les adresses à la main, mais s'est servi d'un chablon une sorte de pochoir qu'utilisent les architectes- afin que son écriture ne puisse pas être identifiée. Les colis portaient tous un tampon de la poste, daté du dimanche 22 août à 22 heures. La police n'a pas précisé d'où ont été expédiées les lettres, ni combien d'exemplaires ont été envoyés au total.

La police suisse n'exclut pas la réception de nouveaux colis, éventuellement déjà postés. Mardi, ils ont envoyé un courrier aux différents établissements bancaires de la place de Genève, les invitants à faire preuve de prudence. Pour l'instant, la brigade criminelle ignore qui se cache derrière ces envois et quelles sont ses motivations.

Attentats en série à travers l'Irak


Quatorze voitures piégées ont explosé mercredi dans sept villes du pays, faisant 52 morts et près de 280 blessés. Des attaques apparemment coordonnées.

Journée sanglante en Irak. Les insurgés ont fait une démonstration de force mercredi, à moins d'une semaine du retrait des troupes de combat de l'armée américaine : 14 voitures piégées ont explosé dans sept villes du pays, faisant selon un dernier bilan, 52 morts, essentiellement des policiers, et plus de 280 blessés.

Les assauts, visiblement coordonnés, n'ont pas encore été revendiqués, mais leur ampleur démontre la capacité de frappe encore intacte de l'insurrection en Irak. Mais ils soulignent la fragilité du gouvernement, depuis les élections législatives de mars dernier qui ont plongé le pays dans une grave crise politique, faute de majorité claire.

Les autorités régulièrement prises pour cible

L'attaque la plus sanglante a visé un bureau délivrant des passeports à Kout, à 160 km au sud-est de Bagdad. Quinze policiers et cinq civils ont été tués, et 90 personnes blessées, selon la police. À Bagdad, une voiture piégée a explosé près d'un poste de police du quartier d'Al-Qahira (nord), faisant 15 morts, dont huit policiers, et 58 blessés, selon le ministère de l'Intérieur. «Les victimes sont des policiers et des civils», a déclaré un responsable du ministère de l'Intérieur, qui a précisé que plusieurs immeubles d'habitation à proximité de ce poste de police avaient été lourdement endommagés par la déflagration.

Des voitures piégées ont également explosé près de postes de police, dans la ville pétrolière ded Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), à Bassora, la grande ville méridionale du sud irakien, dans la banlieue de la ville sainte chiite de Kerbala (110 km au sud de la capitale), à Doujail, à 60 km au nord de Bagdad, et à Mouqdadiya, dans la province de Diyala. La police et l'armée sont régulièrement prises pour cible par les insurgés. Selon l'Agence France-Presse, près de 10.000 militaires et policiers irakiens ont été tués dans les violences depuis le début de la guerre en 2003.

Cette série d'attentats intervient après l'annonce par l'armée américaine de la réduction de son effectif sous la barre symbolique de 50.000 soldats, qui devront se consacrer principalement à la formation des forces de sécurité irakiennes. Mardi prochain, le président américain Barack Obama doit annoncer officiellement la fin de la mission de combat en Irak, sept ans après l'opération « Iraqi Freedom » qui avait entraîné la chute de Saddam Hussein.

Selon un sondage publié mardi par le Centre de recherche Asharq, ce retrait n'est pas apprécié par près de 60 % des Irakiens, qui doutent sur la capacité des forces irakiennes à les protéger. Le chef de l'état-major irakien, le général Babaker Zebari, juge que le retrait total de l'armée américaine fin 2011 était prématuré et assure que ses forces ne seront pas en mesure d'assurer pleinement la sécurité du pays avant 2020.

mardi 24 août 2010

Attaque meurtrière contre un hôtel de Mogadiscio


Un kamikaze et un groupe d'hommes en uniforme de l'armée ont attaqué mardi un hôtel de Mogadiscio, tuant 31 personnes dont six députés, au deuxième jour d'une offensive des insurgés islamistes contre les forces gouvernementales.

Trente et une personnes ont été tuées mardi matin dans un hôtel de Mogadiscio. Les hommes armés de l'organisation islamiste al-Shebab, liée à al-Qaida, ont fait irruption dans cet établissement de la capitale somalienne, fréquenté par des responsables politiques, et ont tué au moins six parlementaires, rapporte le vice-premier ministre somalien Abdirahman Haji Adab Ibbi.

Selon plusieurs témoins, deux assaillants déguisés en gardiens de sécurité sont entrés dans l'établissement, situé tout près du palais présidentiel, et ont ouvert le feu avant de se faire exploser. «Ils ont ouvert le feu sur tout le monde. Impossible d'y échapper! J'ai eu beaucoup de chance, ils m'ont visé mais j'ai eu le temps de sauter par la fenêtre et j'ai survécu», raconte à l'Agence France-Presse Adan Mohamed, un employé de l'hôtel. «Les gens criaient, c'était la panique totale. Quand ils ont vu qu'il ne restait plus personne à tuer, ils sont montés sur la terrasse et ont commencé à tirer sur les forces de sécurité qui cernaient les lieux». Des affrontements ont aussi eu lieu mardi dans le marché de Baraka au sud de la capitale, considéré comme un fief d'al-Shebab.

Depuis deux jours, Mogadiscio est le théâtre de violentes altercations entre les forces de l'Union africaine (Amisom) et les shebabs. Lundi, des miliciens du groupe islamiste ont attaqué plusieurs bases des forces progouvernementales, tuant au moins 29 civils et faisant une centaine de blessés dans la capitale somalienne.

Une guerre contre les envahisseurs

Ces attaques ont été lancées après que le porte-parole d'al-Shebab, Sheikh Ali Mohamoud Rage, a annoncé dimanche le début d'une «guerre» d'envergure contre les «envahisseurs». La déclaration faisait vraisemblablement référence aux plus de 6000 soldats ougandais et burundais de l'Amisom, chargés d'assurer la protection du gouvernement somalien. Toutefois, cette force est considérée comme sous-équipée, sous-financée et inefficace.

Dimanche, les rebelles islamistes ont menacé de représailles les agents du Programme alimentaire mondial (PAM), qu'ils accusent de fournir à la population des aliments avariés. Les militants islamistes ont confisqué des tonnes d'aide alimentaire à des commerçants locaux et ont également brûlé des vivres provenant d'entrepôts de Mogadiscio. Le PAM avait alors rétorqué qu'il «n'autorise pas la distribution en Somalie de vivres arrivées à péremption».

La Somalie, qui compte environ 8 millions d'habitants, fonctionne sans gouvernement central depuis la chute du dictateur Siad Barré en 1991. Son départ a déclenché une guerre civile entre différentes milices. Depuis janvier 2007, les shebabs, cherche à prendre le pouvoir et contrôlent actuellement l'essentiel du centre et du sud du pays, ainsi qu'une partie de la capitale.

Paris a condamné fermement l'attaque et a réaffirmé son soutien à la mission de l'Union Africaine, et salue «le travail remarquable et courageux des soldats burundais et ougandais à Mogadiscio».

lundi 23 août 2010

Deux soldats français tués en Afghanistan

Un lieutenant et un caporal français ont été tués lundi par des tirs d'insurgés lors d'une opération de l'Otan dans la vallée de Bedraou, dans l'est de l'Afghanistan. Trois autres soldats français sont blessés.

Un officier et un soldat, qui appartenaient au 21e régiment d'infanterie de marine (Fréjus), ont été mortellement blessés par balles lors de l'opération Hermes Burrow, au sud de Tagab (nord-est de Kaboul). Trois autres soldats français «ont été blessés au cours de la nuit, au début de l'opération», selon l'Elysée.

Selon le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées à Paris, le premier accrochage, s'est produit «en milieu de nuit, alors que les unités rejoignaient leurs positions», dans la vallée de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. «Prises sous le feu des insurgés, les forces françaises ont répliqué par un tir de mortier sur la position ennemie pendant le dégagement des blessés», a-t-il expliqué. Les soldats participaient à une «opération de contre-insurrection, conduite en liaison avec les forces de sécurité afghanes visant à désorganiser les réseaux d'insurgés dans la vallée de Tagab».

455 soldats tués depuis le début de l'année

Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a condamné «avec la plus grande fermeté les attaques meurtrières des insurgés» contre les soldats français et a exprimé «la détermination de la France à continuer d'œuvrer au sein de la déployée en Afghanistan. Au total, 47 militaires français ont été tués en Afghanistan depuis décembre 2001.

Par ailleurs, deux autres soldats, un Américain et un Hongrois, ont été tués lundi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans le sud de l'Afghanistan et lors d'une attaque des insurgés dans la province de Baghlan, au nord du pays. Trois autres soldats, tous membres de l'équipe de reconstruction des forces militaires hongroises, ont été blessés lors de cette attaque, dont l'un très grièvement.

Selon un bilan de l'Agence France-Presse établi à partir du site indépendant , 455 soldats étrangers ont trouvé la mort dans des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l'année.

Un individu s'introduit dans la cour de l'Elysée en pleine nuit


Un homme au volant d'une voiture a réussi à se faire ouvrir les portes du palais présidentiel. Il a été arrêté et placé en hôpital psychiatrique.

Dans la nuit de dimanche à lundi, un déséquilibré a réussi à se garer dans la cour de l'Elysée, après s'être fait ouvrir les portes par la Garde républicaine. En raison de son état mental, le conducteur a été hospitalisé d'office. Selon RTL, qui a révélé l'information, il était déjà connu des services de police.

Après avoir effectué des « rodéos » sur la place de la Concorde, le chauffeur d'une Renault Clio s'est présenté vers 4 heures du matin, devant l'entrée principale du palais présidentiel, au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré. Afin de se faire passer pour une voiture officielle, l'automobiliste a activé un gyrophare posé sur son tableau de bord. Un policier en faction devant la grille a averti le commandement militaire, chargé de l'accueil et du contrôle des visiteurs du palais, mais aucun gendarme n'est venu vérifier l'identité du conducteur. Une gendarme qui se trouvait dans la cour d'honneur a activée la grille, et le plot de sécurité censé bloquer le chemin du véhicule était baissé. L'automobiliste a pu ainsi garer sa Clio tranquillement dans la cour d'honneur.

L'Elysée a démenti cette information. «Il a tout de suite été arrêté par les Gardes républicains au niveau du portail et remis à la police qui a jugé qu'il devait être hospitalisé dans un établissement psychiatrique», indique la présidence de la République. RTL assure cependant avoir eu la confirmation des responsables du commandement militaire, qu'un homme avait bien réussi à forcer la sécurité de la présidence et qu'une erreur avait été commise. Erreur d'appréciation ou de manipulation difficile de le savoir pour l'instant.

L'Elysée n'y voit étonnamment « qu'un incident banal qui n'a donné lieu à aucune conséquence en interne ». Actuellement en vacances au Cap Nègre, Nicolas Sarkozy était absent au moment des faits.

La présidence de la République souligne que « des tentatives d'intrusion se sont déjà produites mais que les Gardes républicains, qui assurent la sécurité intérieure du Palais présidentiel, classé en zone protégée, exercent avec un grand professionnalisme leur métier afin que ces individus soient toujours maîtrisés à temps ».

mercredi 18 août 2010

Empoisonnements à l'Hôtel-Dieu : une suspecte arrêtée


Six membres du corps médical de l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris se sont effondrés quelques heures après avoir bu leur café. Un puissant médicament y avait été versé à leur insu.

Panique à l'Hôtel-Dieu. Mardi matin, six membres du personnel soignant de l'hôpital parisien ont été victimes d'un empoisonnement au neuroleptique. Quelqu'un a versé une dose de Loxapac, un puissant médicament destiné à traiter des états psychotiques aigüs, dans un thermos de café en libre-service dans la salle de repos réservée aux médecins et aux infirmières.

Les six membres du personnel hospitalier sont hors de danger et ont pu regagner mercredi leur domicile. «Les victimes vont bien, elles sont toutes sorties de l'hôpital ce matin et reprendront progressivement le travail», affirme l'adjoint du directeur de l'Hôtel-Dieu, Stéphane Pardoux. La direction de l'établissement a décidé de porter plainte et une enquête a été ouverte pour «tentative d'empoisonnement» par la police.

Les enquêteurs s'intéressent à une patiente

Les victimes s'étaient retrouvées vers 8h30 pour prendre un café et auraient été prises de nausées avant de tomber dans un état comateux en début d'après-midi. Dépêchés sur place, les policiers ont effectué des prélèvements sur les personnes touchées et dans le thermos de café. Les analyses révèlent «une très forte concentration» de Loxapac, un neuroleptique puissant destiné à traiter les troubles psychotiques, c'est-à-dire des cas de schizophrénie ou de paranoïas délirantes.

Selon Le Parisien, qui a révélé l'information, les enquêteurs s'intéresseraient de très près une femme, qui était suivie dans l'unité psychiatrique de l'hôpital. Cette patiente avait été admise dans la nuit de lundi à mardi et a pris un café dans la salle de repos des soignants avant de quitter l'établissement.

Mercredi, en fin de journée, le site Internet du quotidien indiquait qu'une suspecte, prénommée Sandrine, avait été interpellée à proximité de la station de métro Garibaldi, à Saint-Ouen, par les policiers de la direction territoriale de la sécurité publique (DTSP) de Seine-Saint-Denis. Elle a été conduite dans les locaux du commissariat du IVe arrondissement de Paris pour être entendue.

Attentat sanglant contre l'armée irakienne


Un kamikaze s'est infiltré dans un centre de recrutement de l'armée. Un dernier bilan fait état de 59 morts, ce qui en fait l'attentat le plus meurtrier de l'année.

L'explosion s'est produite devant le siège de la onzième division de l'armée alors que 10.000 recrues étaient réunies mardi, pour le dernier jour d'engagement dans cette unité. D'après le dernier bilan donné par l'Agence France-Presse, la morgue de Bagdad a reçu 59 corps et la Cité médicale, l'établissement hospitalier le plus proche du lieu de l'explosion, a admis 125 blessés. C'est l'attentat le plus meurtrier depuis le début de l'année.

Vers 06H30, un kamikaze a déclenché la ceinture d'explosifs qu'il cachait dans sa veste après s'être mêlé à des jeunes recrues qui attendaient à l'extérieur du bâtiment de la onzième division de l'armée. «Je ne comprends pas comment le kamikaze a pu pénétrer car il fallait passer un contrôle électronique et une fouille au corps. Il avait dû se cacher depuis la veille au soir», a affirmé à l'AFP Ahmad Kazem, 19 ans, sorti indemne de l'attaque. Cité par Associated Press, le porte-parole militaire le général Qassim al-Moussaoui impute cet attentat à al-Qaida.

Tensions et incertitudes politiques

L'attentat contre l'armée survient après les tensions et les incertitudes politiques qui suivent la rupture des négociations, entre les deux principaux partis politiques pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Le Bloc Irakia de l'ex-premier ministre laïque Iyad Allawi, sorti en tête des législatives du 7 mars, a décidé de rompre ses discussions avec l'Alliance de l'Etat de droit du chef du gouvernement sortant Nouri al-Maliki, pour protester contre des propos tenus par ce dernier. Il avait qualifié le Bloc Irakia de formation sunnite et non interconfessionnelle.

L'attaque intervient à deux semaines de la fin officielle de la mission de combat de l'armée américaine en Irak. Le contingent américain comptera au 1er septembre 50.000 hommes, qui devront avoir quitté le pays à la fin 2011, en vertu d'un accord conclu par les deux pays en novembre 2008.

Désaccord américain sur la date de retrait d'Afghanistan



Le commandant des forces internationales, le général Petraeus estime qu'un retrait des forces américaines en juillet 2011 pourrait être prématuré. Pour le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui quittera son poste l'an prochain, personne ne reviendra sur cette date.

Désaccord entre le secrétaire d'Etat à la Défense et le commandant des forces américaines et internationales en Afghanistan, sur la date du retrait des troupes américaines. Barack Obama avait évoqué la date de juillet 2011 pour le début du processus. Dimanche, dans une interview accordée à la presse américaine, le général Petraeus a déclaré ne pas considérer cette date comme «contraignante» et se réserver le droit de dire au président Obama, le cas échéant, qu'un retrait d'Afghanistan à partir de juillet 2011 serait prématuré. Il a notamment précisé que lors de ses entretiens avec le président, celui-ci lui avait «clairement indiqué que ce qu'il attend de moi, ce sont mes meilleurs conseils militaires».

Or, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a réaffirmé dans un entretien publié lundi par le Los Angeles Times, que la date de juillet 2011 était fixée dans le marbre. «Il n'y aucun doute, dans l'esprit de quiconque, que le retrait des troupes commencera bien en juillet 2011», a assuré Robert Gates, qui a par ailleurs confirmé le départ de son actuel poste l'an prochain, «une fois qu'il aura l'assurance que le début de retrait des troupes d'Afghanistan est sur les rails». Gates s'est cependant montré flexible sur de possibles transferts de compétences aux forces afghanes, qui pourraient commencer dès le printemps prochain.

2.000 soldats tués depuis le début de la guerre

En décembre 2009, Barack Obama avait annoncé sa nouvelle stratégie militaire en Afghanistan, avec l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires pour porter leur total à près de 100.000 hommes, afin de tenter de casser l'essor des talibans. Il avait alors avancé la date de juillet 2011 pour le début du retrait. L'opposition républicaine l'avait alors vivement critiqué, craignant que le fait de fixer une date ne conforte l'ennemi.

L'interview de David Petraeus, intervient alors que les pertes humaines de la guerre en Afghanistan ne cessent d'augmenter. Le mois de juillet 2010 avec 66 soldats tués a été le plus meurtrier pour les troupes américaines depuis le début de la guerre en 2001. Selon le décompte officieux publié dimanche par le site indépendant Icasualties.org, le nombre total de soldats étrangers tués dans la guerre en Afghanistan a franchi la barre symbolique des 2.000 soldats.

dimanche 15 août 2010

Essonne : 5 policiers blessés par des pavés et un marteau


Un contrôle de police a tourné à l'affrontement jeudi soir, dans une cité sensible de Corbeil-Essonnes. Le syndicat de police Alliance y voit un «probable guet-apens».


A la suite des insultes proférées par une quinzaine d'individus, la patrouille d'unités territoriales de quartier (UTeQ) de Corbeil-Essonnes a voulu contrôler un homme vers 22 heures. Ce dernier a alors sorti un marteau et frappé les agents. Il a ensuite appelé en renfort plusieurs personnes, qui ont lancé depuis les immeubles alentours des pavés sur les policiers.

«Un policier a eu son casque arraché par un de ses agresseurs et a pu, grâce à un geste de réflexe, se protéger de la main pour freiner l'impact d'un coup de marteau porté sur son crâne», raconte le secrétaire départemental adjoint sur l'Essonne de l'Alliance, Alexis Toupet. Pour Alliance, deuxième syndicat de police, les agents ont été victimes d'un «probable guet-apens». Cinq policiers ont été blessés au total, dont une femme, qui a reçu un violent coup de pied dans le ventre.

Pas un acte isolé

Une soixantaine d'individus âgés de 15 à 25 ans ont par la suite encerclé la patrouille de police, et «plusieurs groupes très agressifs avec le visage dissimulé par des foulards ou des vêtements, ont lancé sur les fonctionnaires de police des jets de pavés et de divers projectiles», ajoute Alexis Toupet. «Pour se dégager, ils ont dû riposter par des jets de grenades lacrymogènes et des tirs de Flash-Ball». L'auteur des coups de marteau et les lanceurs de pavés ont tous pris la fuite.

Le syndicat estime qu'il y a eu préméditation. «Même si c'est l'enquête qui mettra en lumière les faits, nous supposons qu'il y a eu préméditation car quelques instants auparavant, les pompiers avaient été appelés pour un feu de véhicule imaginaire dans le même secteur», explique Alexis Toupet.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a qualifié cette agression «d'acte inadmissible». «Cinq des agresseurs ont déjà été identifiés», et leur interpellation devrait suivre, selon le ministre. «J'espère que les sanctions seront lourdes», a-t-il dit.

Alliance se dit préoccupé «devant la généralisation de cette violence et de cette volonté manifeste de blesser gravement, voire même de tuer des policiers» et exige du ministère de l'Intérieur «des moyens de défense adaptés, réellement dissuasifs, et de moyens vidéo individuels comme collectifs qui permettront d'identifier incontestablement les auteurs ».

jeudi 12 août 2010

Un militaire français menace un journaliste au Togo


VIDÉO - Une manifestation de l'opposition, un journaliste togolais menacé par un militaire français, et le désaveu de l'armée tricolore : tous les éléments étaient réunis pour faire «buzzer» la vidéo de l'altercation sur Internet.

Mardi 10 août à Lomé, la capitale du Togo. En marge d'une confrontation entre les partisans de l'Union des forces de changement (parti d'opposition togolaise) et les gendarmes togolais, un retentissant face-à-face oppose Romuald Létondot, un officier français et Didier Ledoux, un journaliste togolais du quotidien Liberté. Le premier, qui se décrit comme conseiller du chef d'état-major de l'armée de terre, exige du second qu'il efface une photo de lui qu'il avait prise. Résultat : le ton monte et les menaces fusent.

Sur les images de YouTube mise en ligne par un internaute sous le pseudo de «Togo Vi», on voit l'officier qui lance sur un ton agressif : «Tu sais qui je suis ? Je suis le conseiller du chef d'état-major de l'armée de terre. Tu veux que j'appelle le RCGP (régiment des commandos de la garde présidentielle, ndlr) pour foutre un peu d'ordre là-dedans ? Alors, je demande d'enlever les photos. Est-ce que c'est compliqué ?». Le journaliste accepte, mais se défend en expliquant être venu pour «couvrir l'événement».
Entouré de gendarmes togolais casqués, matraque à la main, l'officier menace ostensiblement le journaliste. Il lui dit : «Tu veux qu'on te donne un coup sur l'appareil ou quoi ?». A la fin de la vidéo, le militaire s'adresse à un gendarme togolais : «Tu le mets en taule !». Cette vidéo, mise en ligne le lendemain sur YouTube, a déclenché l'ire de la presse togolaise et a déjà été visionnée par 220.000 internautes.

Sur le site du quotidien togolais Liberté, un collaborateur de Didier Ledoux pose une question : que vient chercher un conseiller spécial du chef d'état-major de l'armée de terre à une manifestation publique dont la sécurité est en principe assurée par la police et la gendarmerie ?

En réponse à cette question, l'ambassade de France a publié un communiqué laconique dans lequel elle explique le contexte de l'altercation : «Le véhicule d'un officier français, membre de la mission de coopération militaire, qui se trouvait fortuitement aux abords d'un rassemblement, a fait l'objet de jets de pierres. Après avoir signalé les faits au détachement de gendarmerie qui se trouvait à proximité, l'officier n'a pas souhaité qu'un photographe fasse une prise de vue.»

«Je me suis fait piéger»


Dans un entretien accordé au site Internet l'Express.fr, l'officier Romuald Letondot s'explique ainsi : «J'ai remarqué qu'un photographe me prenait en train de commander aux gendarmes, et je savais que cela allait être très mal interprété. C'est pour cela que j'ai demandé au reporter d'effacer sa photo, en lançant des intimidations. Ce n'était pas des menaces parce que je n'ai évidemment aucun pouvoir sur la gendarmerie togolaise». Et il ajoute : «J'ai réagi comme quelqu'un d'agressé, et je suis plutôt victime dans cette affaire. Il faut comprendre que je n'avais pas d'alternative et que je me suis fait piéger».

Les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense ont condamné l'attitude du militaire français, mettant en avant la nécessité du respect de la liberté de la presse.»Ce n'est pas un vocabulaire et une attitude compatibles avec ce que l'on attend de notre personnel et des cadres de la Défense en particulier», déclare le porte-parole du ministère, Laurent Teisseire.

Selon le porte-parole et l'officier français, une rencontre avec le journaliste à été organisée à l'ambassade de France en présence du chargé d'affaires afin que Romuald Letondot puisse présenter ses excuses, «qui ont été acceptées». Toutefois le ministère de la Défense n'a pas indiqué si l'officier serait soumis à des sanctions, la décision relevant du Quai d'Orsay.

mercredi 11 août 2010

Pakistan : des ONG soupçonnées d'extrémisme


Face à la pire crise humanitaire de l'histoire du Pakistan, les organisations caritatives proches des islamistes semblent les plus efficaces pour venir en aide aux 3 millions de victimes des inondations qui ont déjà fait 1500 morts. Résultat : l'ONU et Washington s'inquiètent.

Suite aux inondations qui ont plongé le Pakistan dans la pire crise humanitaire depuis 80 ans, les organisations caritatives islamiques ont été les plus efficaces à réagir, inquiétant Washington et l'ONU qui les soupçonnent d'extrémisme.

La crainte est montée d'un cran avec l'intervention depuis plusieurs jours d'associations caritatives islamistes, dont certaines sont soupçonnées d'entretenir des liens avec des activistes comme Jamaat-ûd-Dawa. Cette organisation humanitaire islamique est interdite depuis décembre dernier par l'ONU pour ses liens supposés avec Lashkar-e-Taïba, accusé par l'Inde d'avoir perpétré les attentats de Bombay en 2008.

Ces islamistes reconvertis en humanitaires se pressent auprès des populations sinistrées, pour arriver avant les secours officiels qui peinent à apporter de l'aide et gagner ainsi en popularité. Comme ce fut le cas en 2005 après le séisme au Cachemire qui avait fait 75.000 morts. En effet, depuis le début de la crise la plupart des victimes dénoncent le manque d'efficacité du gouvernement et du président Zardari, qui préfère laisser l'armée gérer la situation.

La fondation Falah-i-Insaniat, proche de Jamaat-ûd-Dawa, a par exemple mis en place treize campements d'aide et six camps médicaux. Une dizaine d'ambulances fournissent les soins d'urgence et plusieurs volontaires procèdent à l'évacuation des habitants dans les régions frappées par le désastre. «Les organisations religieuses nous aident davantage», souligne à l'agence Reuters Ghulam Haider, un chauffeur de taxi de 25 ans, dont sa maison a été balayé par les inondations.

«Un Pakistan radicalisé renforce la menace terroriste»


Pour l'ONU et les États-Unis, il est permis de craindre que les groupes islamistes et leurs branches militantes, puissent profiter de la catastrophe. «Nous espérons tous que les militants ne profiteront pas des circonstances pour marquer des points», déclare l'envoyé spécial des Nations unies au Pakistan, Jean-Maurice Ripert, dans une interview au Monde.

Jean-Maurice Ripert estime que l'ONU doit aider le gouvernement pakistanais face aux inondations pour anticiper un renforcement des extrémistes qui voudraient tirer parti du «pire désastre naturel» que le pays ait connu. Côté américain, Anthony Cordesman, conseiller de l'administration Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan, craint que cela ne rende «le Pakistan encore plus vulnérable à l'extrémisme. Et un Pakistan radicalisé renforce la menace terroriste».

Mais d'autres observateurs doutent que ce scénario puisse avoir lieu, comme Mariam Abou Zahab, spécialiste du Pakistan, interrogée par la chaîne France 24. «S'ils viennent au secours de la population, on ne va quand même pas le leur reprocher! Tous ceux qui peuvent se mobiliser le font, ces groupes n'ont pas toujours de mauvaises intentions ». Et insiste sur le fait que «ce n'est pas parce que les États-Unis envoient de l'alimentation halal que les Pakistanais vont devenir pro-américains».

Ramadan en été : la mauvaise affaire du tourisme maghrébin


Cette année, le ramadan en plein été pousse de nombreuses familles musulmanes en vacances au «bled» à avancer leur retour en France. Les professionnels du tourisme maghrébins tentent de contrer ce manque à gagner.

Pour éviter d'avoir à supporter en plein jeûne du ramadan la chaleur écrasante de certaines grandes villes d'Afrique du nord, de nombreuses familles musulmanes de France venues passer leurs vacances en Tunisie, au Maroc ou en Algérie préfèrent rentrer pour retrouver les températures plus clémentes de l'Hexagone. Une perte sèche de revenus pour ces pays où le tourisme tourne d'ordinaire à plein régime tout l'été.

Déjà l'année dernière, la tradition bien établie selon laquelle les émigrés reviennent au pays pour le ramadan, avait été remise en cause. En effet, le mois du jeûne avait commencé le 22 août et avait déjà provoqué un léger chamboulement sur les dates de retour.

Cette année, les compagnies aériennes se sont retrouvées prises d'assaut début juin et pendant tout le mois de juillet. « Pour la saison estivale, nous avons constaté un raccourcissement de la période des vacances. Les premières vagues ont commencé début juin et le pic de retour se situe entre le 1er et le 10 août, soit quelques jours avant le ramadan », explique Abdelkrim Ben Ahmed, représentant général France nord de la compagnie Air Algérie.

Raviver l'intérêt des musulmans pour un ramadan « au pays »

Les responsables du tourisme maghrébins redoutent que les émigrés, grands amateurs de vacances d'été, ne boudent leurs pays d'origine pendant le mois de ramadan. Un seul mot d'ordre: les convaincre qu'une fois passé l'austère moment de jeûne entre le lever et le coucher du soleil, ils retrouveront les soirées à l'ambiance traditionnelle et familiale qu'ils ne pourront pas retrouver en France.

Cette situation difficile pour le secteur touristique maghrébin va se répéter sur plusieurs années encore, le ramadan avançant d'une dizaine de jours par an en fonction du calendrier lunaire. «Le problème c'est que nous n'avons pas assez de recul afin de prédire le comportement des gens. Pour l'instant, nous remarquons juste un étalement de la date de retour», observe Abdelmadjid Jazi, directeur commercial chez Tunisair.

Afin de raviver l'intérêt des musulmans pour un ramadan «au pays», Air Algérie a lancé un tarif spécial «Siam» (jeûne en arabe, ndlr) : une réduction des prix des billets pendant le mois de ramadan, d'une moyenne de 55 % pour ses dessertes vers la France. A titre d'exemple un vol Paris-Alger coûte en moyenne 240 euros. La compagnie française Aigle Azur offre également des tarifs promotionnels pour tous ses vols vers le Maghreb, effectués entre le 5 août et le 12 septembre 2010. Un vol aller/retour depuis Paris vers l'Algérie est proposé à 219 euros.

Tunisair, elle, vise uniquement les jeunes d'origine tunisienne de moins 30 ans, en offrant un tarif préférentiel de 50% sur un voyage France-Tunisie. En effet, les compagnies aériennes ont constaté que les jeunes sont les plus réticents à vouloir passer le ramadan au «bled». Comme Slim, 21 ans, qui passe d'habitude «toutes ses vacances en Tunisie», mais a décidé cet été d'avancer sa date de retour : «il fait trop chaud pour jeûner là-bas, en plus, c'est d'un ennui !».

Sarah Ferguson pourrait se déclarer en faillite



Sarah Ferguson, la duchesse de York et ex-épouse du prince Andrew, pourrait se déclarer en faillite pour se libérer d'une dette que son porte-parole chiffre à 2 millions de livres. Du jamais vu pour un membre de la famille royale.

Elle est la princesse que les Anglais adorent détester. Sarah Ferguson ex-épouse du prince Andrew et mère des princesses Eugénie et Béatrice est au bord de la faillite.

«Les finances de la duchesse sont actuellement passées au peigne fin. Il y a plusieurs options qui s'offrent à elle et la faillite figure dans les choix possibles», a déclaré son porte-parole à la BBC, la télévision publique britannique. Mais il serait prématuré de dire qu'elle va effectivement en arriver là». Il a toutefois réfuté le chiffre de 5 millons de livres (6 millions d'euros), donné par le Sunday Telegraph, estimant le trou dans ses comptes à 2 millions de livres. Une situation qui préoccupe beaucoup la Reine Elizabeth II. Selon l'hebdomadaire, elle s'en serait ouverte au premier ministre David Cameron, lors de ses audiences privées.

Les déboires financiers de Sarah Ferguson avaient déjà fait la une de la presse internationale en mai dernier, lorsqu'elle a été filmée en train d'accepter un acompte de 48.000 euros d'un homme d'affaires, qui tentait d'obtenir un accès privilégié au prince Andrew. Il lui aurait promis à terme une somme totale de 560.000 euros. L'homme d'affaires était en réalité un journaliste du tabloïd News of The World.

Les finances de l'ex-femme du prince Andrew sont en effet dans un état critique. Son dernier ouvrage à destination des enfants, Little Red, n'a pas trouvé son public avec seulement à 60 exemplaires vendus et les talk-shows ne font quasiment plus appel à elle. Ses contrats publicitaires avec les programmes minceur Weight Watchers n'ont pas été renouvelés depuis 2008, et ses bijoux fantaisie ont disparu des boutiques. Sa société Hartmoor LLC, qui est chargée de gérer sa carrière et ses revenus, a fait faillite en octobre, laissant derrière elle plus de 700.000 euros de dette.

Or si ses revenus ont baissé, les dépenses ont augmenté car la duchesse est également confrontée à des problèmes juridiques. Le cabinet d'avocats Davenport Lyons a traîné l'ancienne princesse en justice devant la Haute cour de Londres pour 235.000 euros d'honoraires impayés. A cela s'ajoutent 20.000 euros d'indemnisations qu'elle doit verser à un journaliste d'ITV pour avoir tenté d'empêcher la publication de son livre. Le présentateur y relatait leur voyage commun dans un orphelinat turc qui avait créé la polémique il y a quelques années : le gouvernement turc avait réclamé l'extradition de Sarah Ferguson pour avoir filmé illégalement des enfants dans leur pays.

Ce n'est pas la première fois que Sarah Ferguson se trouve dans une telle situation: suite à son divorce en 1996, on estimait le montant de ses dettes à cinq millions d'euros. A l'époque, la duchesse avait trouvé refuge aux Etats-Unis où son statut d'ancien membre de la famille royale d'Angleterre lui avait ouvert toutes les portes. Elle avait réussi à rembourser ses créances grâce à la publicité en devenant l'image de Weight Watchers et en écrivant son autobiographie Mon Histoire (1997) qui fut un best-seller.

En Grande-Bretagne, il faudra payer pour voir le Pape


La visite officielle de Benoit XVI, du 16 au 19 septembre, soulève la polémique outre-Manche : la plupart des fidèles devront débourser entre 12 et 30 euros pour voir le Souverain Pontife.

Le Vatican va monnayer toutes les apparitions du Pape, lors de sa visite en Grande-Bretagne du 16 au 19 septembre : les pèlerins britanniques qui souhaitent le voir devront débourser entre 12 et 30 euros, a révélé la presse italienne, mercredi.

Ainsi, lors de la béatification du cardinal John Henry Newman à Birmingham le 19 juillet, près de 70.000 billets de 25 livres (30 euros) seront mis en vente. La messe célébrée le 16 septembre à Glasgow en Ecosse, en présence notamment de la chanteuse Susan Boyle, coûtera 20 livres (24 euros) par personne. Avec le billet, les pèlerins recevront un kit, encore appelé «balluchon du pèlerin», contenant un CD sur le voyage papal et un livre de prières. Enfin, la veillée organisée à Hyde Park, le 17 septembre, sera accessible pour 5 livres (7 euros). Une billetterie a d'ores et déjà été mise en place dans les 450 paroisses du pays.

Le porte-parole du Vatican a confirmé ces révélations des médias italiens, tout en essayant de relativiser. «Les moins aisés seront dispensés de paiement», a déclaré le père Federico Lombardi au quotidien Il Corriere della Sera. Reste à savoir sur quels critères cela sera décidé. L'Eglise catholique locale parle quant à elle de «une contribution suggérée».

«Contribuer aux dépenses générales»


Mais des voix s'élèvent d'ores et déjà contre cette pratique inédite, à l'instar de The Sun. Le tabloïd anglais rapporte que les fidèles écossais ont déjà contribué au financement du séjour du Pape à hauteur de 2 millions d'euros et que bon nombre de fidèles présents lors de la visite de Jean-Paul II en 1982, ne pourront pas faire le déplacement.

Le Vatican justifie cette taxation par la nécessité de «contribuer aux dépenses générales», soit un montant total de 27 millions d'euros. Or, la presse britannique indique que la somme sera prise en charge de moitié par le gouvernement, en plus des frais de police et de sécurité.

Pour tous les Britanniques friands de cadeaux de souvenir et pour ceux qui ne pourront pas payer pour assister à la visite papale, le Vatican a pensé à eux en mettant en ligne un site dédié à la visite du Pape (www.thepapalvisit.org.uk). Ils pourront ainsi se procurer des t-shirts à l'effigie de Benoit XVI (22 euros), un rosaire noir (18 euros), des bougies (3,6 euros), une tasse à café (12 euros) ou encore un drapeau papal à déployer lors du passage du souverain pontife. Les organisateurs espèrent récolter au minimum 8 million d'euros.