lundi 30 août 2010

Colère en Italie après un nouveau show de Kadhafi


En visite officielle à Rome, le dirigeant libyen a plaidé pour que l'Islam devienne «la religion de toute l'Europe».

Que serait une visite du président libyen sans son lot de controverses? Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a provoqué une polémique lundi lors de sa quatrième visite en Italie en un peu plus d'un an. Devant un parterre de 500 jeunes femmes recrutées par une agence de mannequin, le leader libyen s'est livré, à Rome, à un cours d'Islam. Et affirmé que cette religion devait devenir celle «de toute l'Europe».

Selon les médias italiens, chaque participante a été rémunérée 80 euros pour assister au discours de Kadhafi et a reçu une copie du Coran. «C‘était une très belle réunion», raconte l'une d'elles à Euronews. «Trois filles se sont même converties à l'Islam lors de la cérémonie». Citée par le journal La Repubblica, une autre participante nuance : «Pour nous c'était vraiment ennuyeux. Kadhafi ne savait pas que nous étions payées, sinon il n'aurait pas accepté de nous rencontrer». Selon une autre jeune femme, il a affirmé que «les femmes sont plus respectées en Libye qu'en Occident» et a invité les participantes à épouser des hommes libyens.

La nouvelle provocation de Kadhafi a suscité des réactions de colère en Italie. Dans un éditorial, La Stampa affirme que les échanges commerciaux ne justifient pas que l'Italie doit accueillir «des numéros de clown aussi grotesques». Le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Carlo Giovanardi, a essayé d'éteindre l'incendie en parlant de «formule prononcée dans un cercle privé».

«L'Italie est devenue le Disneyland de Kadhafi»

Le député européen Mario Borghezio, membre de la Ligue du Nord et allié de Berlusconi s'est inquiété d'un «projet dangereux d'islamisation de l'Europe», invitant à se méfier à la «philosophie de marchand de tapis» de Kadhafi, dans une allusion aux contrats à la clé de sa visite en Italie. Selon la presse, la Libye, présente dans de nombreux secteurs économiques italiens, pourrait acheter de l'armement.

En signe de protestation, le parti d'opposition «Italie des Valeurs» a dressé lundi une «tente de la légalité» devant l'ambassade de Libye, pour dénoncer le manque de liberté et les atteintes aux droits de l'Homme. La fondation Farefuturo, proche de Gianfranco Fini, président de l'Assemblée nationale qui a récemment rompu avec Silvio Berlusconi, s'enflamme en jugeant que «l'Italie est devenue le Disneyland de Kadhafi».

Le dirigeant libyen est depuis dimanche à Rome pour une visite marquant le 2e anniversaire de la signature du traité d'amitié italo-libyen, qui a mis fin au contentieux sur la période coloniale. Le traité prévoit notamment des investissements italiens de 5 milliards d'euros en compensation de la période coloniale, dont la construction, pour environ 3 milliards, d'une autoroute littorale de 1 700 km en Libye.

Au cours de cette visite de deux jours, Berlusconi devrait offrir à Kadhafi l'iftar, le repas de fin de jeûne du ramadan, en présence de 800 invités, après une grande parade équestre à laquelle participeront 30 pur-sang berbères et leurs cavaliers acheminés par avion spécial de Tripoli.

vendredi 27 août 2010

Une pop star allemande condamnée pour avoir transmis le VIH



La justice allemande a condamné à deux ans de prison avec sursis la chanteuse Nadja Benaissa. Elle avait eu des rapports sexuels non protégés avec trois hommes, alors qu'elle se savait séropositive.

C'est le procès qui a passionné toute l'Allemagne. Celui d'une star de la chanson, découverte dans l'émission de télécrochet Popstars, ancienne toxicomane et séropositive. Nadja Benaissa, 28 ans, a été condamnée jeudi à deux ans de prison avec sursis pour avoir eu des relations sexuelles non protégées avec trois hommes, sans leur faire part de sa séropositivité.

C'est un destin tragique que celui de Nadja. Née à Francfort d'un père marocain, elle a commencé à fumer de l'herbe dès l'âge de 12 ans et est devenue dépendante au crack à l'âge de 14 ans. Sans domicile fixe, elle découvre sa séropositivité à l'âge de 16 ans, alors qu'elle est enceinte de sa fille Leila, aujourd'hui âgée de 13 ans. Mais la gloire lui sourit en 2000, lorsqu'elle participe à l'émission populaire de télé- réalité Popstars, pour intégrer le groupe No Angels. La formation vendra cinq millions d'albums à travers l'Europe, avant de se séparer en 2003. Najia Benaissa et trois de ses anciennes camarades reforment le groupe en 2007.

Son arrestation en avril 2009, dans un nightclub de Francfort où elle allait chanter, avait provoqué un véritable déchaînement médiatique. La presse allemande n'avait pas hésité à révéler qu'elle était porteuse du VIH, au mépris de son droit au respect de la vie privée. A l'époque, les associations de lutte contre le Sida avaient milité pour sa libération, jugeant l'action policière excessive et la couverture médiatique démesurée.

Les associations de lutte contre le Sida inquiètes

Dès l'ouverture de son procès le 16 août au tribunal de Darmstadt, dans l'ouest de l'Allemagne, la pop star avait reconnu avoir eu des rapports sexuels non protégés entre 2000 et 2004. «Je suis désolée, du fond du coeur», avait-elle répétée en larme mercredi, à la veille du verdict. « Je voudrais revenir en arrière, mais ça je ne le peux pas», a-t-elle ajouté dans une déclaration lue par son avocat. L'un de ses partenaires, son petit ami pendant trois mois durant l'année 2004, estime qu'elle est responsable de sa contamination par le virus VIH, dont il n'a eu connaissance qu'en 2007, lorsque la tante de la chanteuse l'a alerté sur l'état de santé de sa nièce. Un expert médical a expliqué être presque certain que c'est Nadja Benaissa qui a infecté le plaignant : la souche du VIH est la même dans les deux cas, et c'est selon lui, une souche très rare en Allemagne.

En chemisier noir et jean bleu délavé, l'accusée n'a pu retenir ses larmes à l'énoncé du verdict par du juge, se cachant le visage dans les mains. Tout en reconnaissant que la chanteuse avait été «irresponsable», son avocat Oliver Wallasch a néanmoins évoqué mercredi, un «principe de responsabilité partagée» dans un rapport sexuel non protégé. Sentiment partagé par Volker Mertens, porte-parole de la fondation allemande pour le Sida : «Le procès peut donner l'impression qu'une personne porteuse du virus engage plus particulièrement sa responsabilité, alors que nous estimons que c'est à chacun d'assumer sa propre responsabilité en matière de relations sexuelles, en insistant par exemple sur le port de préservatif.»

A l'issue du procès, l'association allemande de lutte contre le Sida Deutsche AIDS-Hilfe a «profondément regretté» jeudi le verdict qui va, selon elle, provoquer «des dégâts dramatiques» en stigmatisant les séropositifs.

jeudi 26 août 2010

Des colis piégés envoyés à des banquiers genevois

Plusieurs paquets qui contiendraient de l'acide sulfurique ont été expédiés à des financiers suisses. Trois personnes ont été blessées.

Dans la journée de lundi, plusieurs enveloppes contenant du liquide corrosif ont été adressées à des banquiers privés genevois ainsi qu'à des membres de leurs familles. Trois personnes, dont un enfant, ont été blessées, selon La Tribune de Genève.

Les enveloppes envoyées aux banquiers à leur domicile contenaient toutes une petite boîte ronde grise dotée d'un mécanisme pour faire gicler le liquide sur la personne qui ouvre le courrier. D'après l'avocat de plusieurs victimes, le liquide s'apparente à de l'acide sulfurique. Le porte-parole de la police a indiqué que des «examens chimiques» étaient en cours pour établir la nature exacte de ce liquide.

Selon le quotidien genevois, l'enfant a été brûlé au visage et les deux autres personnes aux mains. La police a confirmé ces informations, sans s'étendre sur les détails de l'affaire, pour laquelle une enquête a été ouverte.

L'expéditeur des colis a écrit les adresses à la main, mais s'est servi d'un chablon une sorte de pochoir qu'utilisent les architectes- afin que son écriture ne puisse pas être identifiée. Les colis portaient tous un tampon de la poste, daté du dimanche 22 août à 22 heures. La police n'a pas précisé d'où ont été expédiées les lettres, ni combien d'exemplaires ont été envoyés au total.

La police suisse n'exclut pas la réception de nouveaux colis, éventuellement déjà postés. Mardi, ils ont envoyé un courrier aux différents établissements bancaires de la place de Genève, les invitants à faire preuve de prudence. Pour l'instant, la brigade criminelle ignore qui se cache derrière ces envois et quelles sont ses motivations.

Attentats en série à travers l'Irak


Quatorze voitures piégées ont explosé mercredi dans sept villes du pays, faisant 52 morts et près de 280 blessés. Des attaques apparemment coordonnées.

Journée sanglante en Irak. Les insurgés ont fait une démonstration de force mercredi, à moins d'une semaine du retrait des troupes de combat de l'armée américaine : 14 voitures piégées ont explosé dans sept villes du pays, faisant selon un dernier bilan, 52 morts, essentiellement des policiers, et plus de 280 blessés.

Les assauts, visiblement coordonnés, n'ont pas encore été revendiqués, mais leur ampleur démontre la capacité de frappe encore intacte de l'insurrection en Irak. Mais ils soulignent la fragilité du gouvernement, depuis les élections législatives de mars dernier qui ont plongé le pays dans une grave crise politique, faute de majorité claire.

Les autorités régulièrement prises pour cible

L'attaque la plus sanglante a visé un bureau délivrant des passeports à Kout, à 160 km au sud-est de Bagdad. Quinze policiers et cinq civils ont été tués, et 90 personnes blessées, selon la police. À Bagdad, une voiture piégée a explosé près d'un poste de police du quartier d'Al-Qahira (nord), faisant 15 morts, dont huit policiers, et 58 blessés, selon le ministère de l'Intérieur. «Les victimes sont des policiers et des civils», a déclaré un responsable du ministère de l'Intérieur, qui a précisé que plusieurs immeubles d'habitation à proximité de ce poste de police avaient été lourdement endommagés par la déflagration.

Des voitures piégées ont également explosé près de postes de police, dans la ville pétrolière ded Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), à Bassora, la grande ville méridionale du sud irakien, dans la banlieue de la ville sainte chiite de Kerbala (110 km au sud de la capitale), à Doujail, à 60 km au nord de Bagdad, et à Mouqdadiya, dans la province de Diyala. La police et l'armée sont régulièrement prises pour cible par les insurgés. Selon l'Agence France-Presse, près de 10.000 militaires et policiers irakiens ont été tués dans les violences depuis le début de la guerre en 2003.

Cette série d'attentats intervient après l'annonce par l'armée américaine de la réduction de son effectif sous la barre symbolique de 50.000 soldats, qui devront se consacrer principalement à la formation des forces de sécurité irakiennes. Mardi prochain, le président américain Barack Obama doit annoncer officiellement la fin de la mission de combat en Irak, sept ans après l'opération « Iraqi Freedom » qui avait entraîné la chute de Saddam Hussein.

Selon un sondage publié mardi par le Centre de recherche Asharq, ce retrait n'est pas apprécié par près de 60 % des Irakiens, qui doutent sur la capacité des forces irakiennes à les protéger. Le chef de l'état-major irakien, le général Babaker Zebari, juge que le retrait total de l'armée américaine fin 2011 était prématuré et assure que ses forces ne seront pas en mesure d'assurer pleinement la sécurité du pays avant 2020.

mardi 24 août 2010

Attaque meurtrière contre un hôtel de Mogadiscio


Un kamikaze et un groupe d'hommes en uniforme de l'armée ont attaqué mardi un hôtel de Mogadiscio, tuant 31 personnes dont six députés, au deuxième jour d'une offensive des insurgés islamistes contre les forces gouvernementales.

Trente et une personnes ont été tuées mardi matin dans un hôtel de Mogadiscio. Les hommes armés de l'organisation islamiste al-Shebab, liée à al-Qaida, ont fait irruption dans cet établissement de la capitale somalienne, fréquenté par des responsables politiques, et ont tué au moins six parlementaires, rapporte le vice-premier ministre somalien Abdirahman Haji Adab Ibbi.

Selon plusieurs témoins, deux assaillants déguisés en gardiens de sécurité sont entrés dans l'établissement, situé tout près du palais présidentiel, et ont ouvert le feu avant de se faire exploser. «Ils ont ouvert le feu sur tout le monde. Impossible d'y échapper! J'ai eu beaucoup de chance, ils m'ont visé mais j'ai eu le temps de sauter par la fenêtre et j'ai survécu», raconte à l'Agence France-Presse Adan Mohamed, un employé de l'hôtel. «Les gens criaient, c'était la panique totale. Quand ils ont vu qu'il ne restait plus personne à tuer, ils sont montés sur la terrasse et ont commencé à tirer sur les forces de sécurité qui cernaient les lieux». Des affrontements ont aussi eu lieu mardi dans le marché de Baraka au sud de la capitale, considéré comme un fief d'al-Shebab.

Depuis deux jours, Mogadiscio est le théâtre de violentes altercations entre les forces de l'Union africaine (Amisom) et les shebabs. Lundi, des miliciens du groupe islamiste ont attaqué plusieurs bases des forces progouvernementales, tuant au moins 29 civils et faisant une centaine de blessés dans la capitale somalienne.

Une guerre contre les envahisseurs

Ces attaques ont été lancées après que le porte-parole d'al-Shebab, Sheikh Ali Mohamoud Rage, a annoncé dimanche le début d'une «guerre» d'envergure contre les «envahisseurs». La déclaration faisait vraisemblablement référence aux plus de 6000 soldats ougandais et burundais de l'Amisom, chargés d'assurer la protection du gouvernement somalien. Toutefois, cette force est considérée comme sous-équipée, sous-financée et inefficace.

Dimanche, les rebelles islamistes ont menacé de représailles les agents du Programme alimentaire mondial (PAM), qu'ils accusent de fournir à la population des aliments avariés. Les militants islamistes ont confisqué des tonnes d'aide alimentaire à des commerçants locaux et ont également brûlé des vivres provenant d'entrepôts de Mogadiscio. Le PAM avait alors rétorqué qu'il «n'autorise pas la distribution en Somalie de vivres arrivées à péremption».

La Somalie, qui compte environ 8 millions d'habitants, fonctionne sans gouvernement central depuis la chute du dictateur Siad Barré en 1991. Son départ a déclenché une guerre civile entre différentes milices. Depuis janvier 2007, les shebabs, cherche à prendre le pouvoir et contrôlent actuellement l'essentiel du centre et du sud du pays, ainsi qu'une partie de la capitale.

Paris a condamné fermement l'attaque et a réaffirmé son soutien à la mission de l'Union Africaine, et salue «le travail remarquable et courageux des soldats burundais et ougandais à Mogadiscio».

lundi 23 août 2010

Deux soldats français tués en Afghanistan

Un lieutenant et un caporal français ont été tués lundi par des tirs d'insurgés lors d'une opération de l'Otan dans la vallée de Bedraou, dans l'est de l'Afghanistan. Trois autres soldats français sont blessés.

Un officier et un soldat, qui appartenaient au 21e régiment d'infanterie de marine (Fréjus), ont été mortellement blessés par balles lors de l'opération Hermes Burrow, au sud de Tagab (nord-est de Kaboul). Trois autres soldats français «ont été blessés au cours de la nuit, au début de l'opération», selon l'Elysée.

Selon le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées à Paris, le premier accrochage, s'est produit «en milieu de nuit, alors que les unités rejoignaient leurs positions», dans la vallée de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. «Prises sous le feu des insurgés, les forces françaises ont répliqué par un tir de mortier sur la position ennemie pendant le dégagement des blessés», a-t-il expliqué. Les soldats participaient à une «opération de contre-insurrection, conduite en liaison avec les forces de sécurité afghanes visant à désorganiser les réseaux d'insurgés dans la vallée de Tagab».

455 soldats tués depuis le début de l'année

Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a condamné «avec la plus grande fermeté les attaques meurtrières des insurgés» contre les soldats français et a exprimé «la détermination de la France à continuer d'œuvrer au sein de la déployée en Afghanistan. Au total, 47 militaires français ont été tués en Afghanistan depuis décembre 2001.

Par ailleurs, deux autres soldats, un Américain et un Hongrois, ont été tués lundi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans le sud de l'Afghanistan et lors d'une attaque des insurgés dans la province de Baghlan, au nord du pays. Trois autres soldats, tous membres de l'équipe de reconstruction des forces militaires hongroises, ont été blessés lors de cette attaque, dont l'un très grièvement.

Selon un bilan de l'Agence France-Presse établi à partir du site indépendant , 455 soldats étrangers ont trouvé la mort dans des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l'année.

Un individu s'introduit dans la cour de l'Elysée en pleine nuit


Un homme au volant d'une voiture a réussi à se faire ouvrir les portes du palais présidentiel. Il a été arrêté et placé en hôpital psychiatrique.

Dans la nuit de dimanche à lundi, un déséquilibré a réussi à se garer dans la cour de l'Elysée, après s'être fait ouvrir les portes par la Garde républicaine. En raison de son état mental, le conducteur a été hospitalisé d'office. Selon RTL, qui a révélé l'information, il était déjà connu des services de police.

Après avoir effectué des « rodéos » sur la place de la Concorde, le chauffeur d'une Renault Clio s'est présenté vers 4 heures du matin, devant l'entrée principale du palais présidentiel, au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré. Afin de se faire passer pour une voiture officielle, l'automobiliste a activé un gyrophare posé sur son tableau de bord. Un policier en faction devant la grille a averti le commandement militaire, chargé de l'accueil et du contrôle des visiteurs du palais, mais aucun gendarme n'est venu vérifier l'identité du conducteur. Une gendarme qui se trouvait dans la cour d'honneur a activée la grille, et le plot de sécurité censé bloquer le chemin du véhicule était baissé. L'automobiliste a pu ainsi garer sa Clio tranquillement dans la cour d'honneur.

L'Elysée a démenti cette information. «Il a tout de suite été arrêté par les Gardes républicains au niveau du portail et remis à la police qui a jugé qu'il devait être hospitalisé dans un établissement psychiatrique», indique la présidence de la République. RTL assure cependant avoir eu la confirmation des responsables du commandement militaire, qu'un homme avait bien réussi à forcer la sécurité de la présidence et qu'une erreur avait été commise. Erreur d'appréciation ou de manipulation difficile de le savoir pour l'instant.

L'Elysée n'y voit étonnamment « qu'un incident banal qui n'a donné lieu à aucune conséquence en interne ». Actuellement en vacances au Cap Nègre, Nicolas Sarkozy était absent au moment des faits.

La présidence de la République souligne que « des tentatives d'intrusion se sont déjà produites mais que les Gardes républicains, qui assurent la sécurité intérieure du Palais présidentiel, classé en zone protégée, exercent avec un grand professionnalisme leur métier afin que ces individus soient toujours maîtrisés à temps ».

mercredi 18 août 2010

Empoisonnements à l'Hôtel-Dieu : une suspecte arrêtée


Six membres du corps médical de l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris se sont effondrés quelques heures après avoir bu leur café. Un puissant médicament y avait été versé à leur insu.

Panique à l'Hôtel-Dieu. Mardi matin, six membres du personnel soignant de l'hôpital parisien ont été victimes d'un empoisonnement au neuroleptique. Quelqu'un a versé une dose de Loxapac, un puissant médicament destiné à traiter des états psychotiques aigüs, dans un thermos de café en libre-service dans la salle de repos réservée aux médecins et aux infirmières.

Les six membres du personnel hospitalier sont hors de danger et ont pu regagner mercredi leur domicile. «Les victimes vont bien, elles sont toutes sorties de l'hôpital ce matin et reprendront progressivement le travail», affirme l'adjoint du directeur de l'Hôtel-Dieu, Stéphane Pardoux. La direction de l'établissement a décidé de porter plainte et une enquête a été ouverte pour «tentative d'empoisonnement» par la police.

Les enquêteurs s'intéressent à une patiente

Les victimes s'étaient retrouvées vers 8h30 pour prendre un café et auraient été prises de nausées avant de tomber dans un état comateux en début d'après-midi. Dépêchés sur place, les policiers ont effectué des prélèvements sur les personnes touchées et dans le thermos de café. Les analyses révèlent «une très forte concentration» de Loxapac, un neuroleptique puissant destiné à traiter les troubles psychotiques, c'est-à-dire des cas de schizophrénie ou de paranoïas délirantes.

Selon Le Parisien, qui a révélé l'information, les enquêteurs s'intéresseraient de très près une femme, qui était suivie dans l'unité psychiatrique de l'hôpital. Cette patiente avait été admise dans la nuit de lundi à mardi et a pris un café dans la salle de repos des soignants avant de quitter l'établissement.

Mercredi, en fin de journée, le site Internet du quotidien indiquait qu'une suspecte, prénommée Sandrine, avait été interpellée à proximité de la station de métro Garibaldi, à Saint-Ouen, par les policiers de la direction territoriale de la sécurité publique (DTSP) de Seine-Saint-Denis. Elle a été conduite dans les locaux du commissariat du IVe arrondissement de Paris pour être entendue.

Attentat sanglant contre l'armée irakienne


Un kamikaze s'est infiltré dans un centre de recrutement de l'armée. Un dernier bilan fait état de 59 morts, ce qui en fait l'attentat le plus meurtrier de l'année.

L'explosion s'est produite devant le siège de la onzième division de l'armée alors que 10.000 recrues étaient réunies mardi, pour le dernier jour d'engagement dans cette unité. D'après le dernier bilan donné par l'Agence France-Presse, la morgue de Bagdad a reçu 59 corps et la Cité médicale, l'établissement hospitalier le plus proche du lieu de l'explosion, a admis 125 blessés. C'est l'attentat le plus meurtrier depuis le début de l'année.

Vers 06H30, un kamikaze a déclenché la ceinture d'explosifs qu'il cachait dans sa veste après s'être mêlé à des jeunes recrues qui attendaient à l'extérieur du bâtiment de la onzième division de l'armée. «Je ne comprends pas comment le kamikaze a pu pénétrer car il fallait passer un contrôle électronique et une fouille au corps. Il avait dû se cacher depuis la veille au soir», a affirmé à l'AFP Ahmad Kazem, 19 ans, sorti indemne de l'attaque. Cité par Associated Press, le porte-parole militaire le général Qassim al-Moussaoui impute cet attentat à al-Qaida.

Tensions et incertitudes politiques

L'attentat contre l'armée survient après les tensions et les incertitudes politiques qui suivent la rupture des négociations, entre les deux principaux partis politiques pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Le Bloc Irakia de l'ex-premier ministre laïque Iyad Allawi, sorti en tête des législatives du 7 mars, a décidé de rompre ses discussions avec l'Alliance de l'Etat de droit du chef du gouvernement sortant Nouri al-Maliki, pour protester contre des propos tenus par ce dernier. Il avait qualifié le Bloc Irakia de formation sunnite et non interconfessionnelle.

L'attaque intervient à deux semaines de la fin officielle de la mission de combat de l'armée américaine en Irak. Le contingent américain comptera au 1er septembre 50.000 hommes, qui devront avoir quitté le pays à la fin 2011, en vertu d'un accord conclu par les deux pays en novembre 2008.

Désaccord américain sur la date de retrait d'Afghanistan



Le commandant des forces internationales, le général Petraeus estime qu'un retrait des forces américaines en juillet 2011 pourrait être prématuré. Pour le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui quittera son poste l'an prochain, personne ne reviendra sur cette date.

Désaccord entre le secrétaire d'Etat à la Défense et le commandant des forces américaines et internationales en Afghanistan, sur la date du retrait des troupes américaines. Barack Obama avait évoqué la date de juillet 2011 pour le début du processus. Dimanche, dans une interview accordée à la presse américaine, le général Petraeus a déclaré ne pas considérer cette date comme «contraignante» et se réserver le droit de dire au président Obama, le cas échéant, qu'un retrait d'Afghanistan à partir de juillet 2011 serait prématuré. Il a notamment précisé que lors de ses entretiens avec le président, celui-ci lui avait «clairement indiqué que ce qu'il attend de moi, ce sont mes meilleurs conseils militaires».

Or, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a réaffirmé dans un entretien publié lundi par le Los Angeles Times, que la date de juillet 2011 était fixée dans le marbre. «Il n'y aucun doute, dans l'esprit de quiconque, que le retrait des troupes commencera bien en juillet 2011», a assuré Robert Gates, qui a par ailleurs confirmé le départ de son actuel poste l'an prochain, «une fois qu'il aura l'assurance que le début de retrait des troupes d'Afghanistan est sur les rails». Gates s'est cependant montré flexible sur de possibles transferts de compétences aux forces afghanes, qui pourraient commencer dès le printemps prochain.

2.000 soldats tués depuis le début de la guerre

En décembre 2009, Barack Obama avait annoncé sa nouvelle stratégie militaire en Afghanistan, avec l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires pour porter leur total à près de 100.000 hommes, afin de tenter de casser l'essor des talibans. Il avait alors avancé la date de juillet 2011 pour le début du retrait. L'opposition républicaine l'avait alors vivement critiqué, craignant que le fait de fixer une date ne conforte l'ennemi.

L'interview de David Petraeus, intervient alors que les pertes humaines de la guerre en Afghanistan ne cessent d'augmenter. Le mois de juillet 2010 avec 66 soldats tués a été le plus meurtrier pour les troupes américaines depuis le début de la guerre en 2001. Selon le décompte officieux publié dimanche par le site indépendant Icasualties.org, le nombre total de soldats étrangers tués dans la guerre en Afghanistan a franchi la barre symbolique des 2.000 soldats.

dimanche 15 août 2010

Essonne : 5 policiers blessés par des pavés et un marteau


Un contrôle de police a tourné à l'affrontement jeudi soir, dans une cité sensible de Corbeil-Essonnes. Le syndicat de police Alliance y voit un «probable guet-apens».


A la suite des insultes proférées par une quinzaine d'individus, la patrouille d'unités territoriales de quartier (UTeQ) de Corbeil-Essonnes a voulu contrôler un homme vers 22 heures. Ce dernier a alors sorti un marteau et frappé les agents. Il a ensuite appelé en renfort plusieurs personnes, qui ont lancé depuis les immeubles alentours des pavés sur les policiers.

«Un policier a eu son casque arraché par un de ses agresseurs et a pu, grâce à un geste de réflexe, se protéger de la main pour freiner l'impact d'un coup de marteau porté sur son crâne», raconte le secrétaire départemental adjoint sur l'Essonne de l'Alliance, Alexis Toupet. Pour Alliance, deuxième syndicat de police, les agents ont été victimes d'un «probable guet-apens». Cinq policiers ont été blessés au total, dont une femme, qui a reçu un violent coup de pied dans le ventre.

Pas un acte isolé

Une soixantaine d'individus âgés de 15 à 25 ans ont par la suite encerclé la patrouille de police, et «plusieurs groupes très agressifs avec le visage dissimulé par des foulards ou des vêtements, ont lancé sur les fonctionnaires de police des jets de pavés et de divers projectiles», ajoute Alexis Toupet. «Pour se dégager, ils ont dû riposter par des jets de grenades lacrymogènes et des tirs de Flash-Ball». L'auteur des coups de marteau et les lanceurs de pavés ont tous pris la fuite.

Le syndicat estime qu'il y a eu préméditation. «Même si c'est l'enquête qui mettra en lumière les faits, nous supposons qu'il y a eu préméditation car quelques instants auparavant, les pompiers avaient été appelés pour un feu de véhicule imaginaire dans le même secteur», explique Alexis Toupet.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a qualifié cette agression «d'acte inadmissible». «Cinq des agresseurs ont déjà été identifiés», et leur interpellation devrait suivre, selon le ministre. «J'espère que les sanctions seront lourdes», a-t-il dit.

Alliance se dit préoccupé «devant la généralisation de cette violence et de cette volonté manifeste de blesser gravement, voire même de tuer des policiers» et exige du ministère de l'Intérieur «des moyens de défense adaptés, réellement dissuasifs, et de moyens vidéo individuels comme collectifs qui permettront d'identifier incontestablement les auteurs ».

jeudi 12 août 2010

Un militaire français menace un journaliste au Togo


VIDÉO - Une manifestation de l'opposition, un journaliste togolais menacé par un militaire français, et le désaveu de l'armée tricolore : tous les éléments étaient réunis pour faire «buzzer» la vidéo de l'altercation sur Internet.

Mardi 10 août à Lomé, la capitale du Togo. En marge d'une confrontation entre les partisans de l'Union des forces de changement (parti d'opposition togolaise) et les gendarmes togolais, un retentissant face-à-face oppose Romuald Létondot, un officier français et Didier Ledoux, un journaliste togolais du quotidien Liberté. Le premier, qui se décrit comme conseiller du chef d'état-major de l'armée de terre, exige du second qu'il efface une photo de lui qu'il avait prise. Résultat : le ton monte et les menaces fusent.

Sur les images de YouTube mise en ligne par un internaute sous le pseudo de «Togo Vi», on voit l'officier qui lance sur un ton agressif : «Tu sais qui je suis ? Je suis le conseiller du chef d'état-major de l'armée de terre. Tu veux que j'appelle le RCGP (régiment des commandos de la garde présidentielle, ndlr) pour foutre un peu d'ordre là-dedans ? Alors, je demande d'enlever les photos. Est-ce que c'est compliqué ?». Le journaliste accepte, mais se défend en expliquant être venu pour «couvrir l'événement».
Entouré de gendarmes togolais casqués, matraque à la main, l'officier menace ostensiblement le journaliste. Il lui dit : «Tu veux qu'on te donne un coup sur l'appareil ou quoi ?». A la fin de la vidéo, le militaire s'adresse à un gendarme togolais : «Tu le mets en taule !». Cette vidéo, mise en ligne le lendemain sur YouTube, a déclenché l'ire de la presse togolaise et a déjà été visionnée par 220.000 internautes.

Sur le site du quotidien togolais Liberté, un collaborateur de Didier Ledoux pose une question : que vient chercher un conseiller spécial du chef d'état-major de l'armée de terre à une manifestation publique dont la sécurité est en principe assurée par la police et la gendarmerie ?

En réponse à cette question, l'ambassade de France a publié un communiqué laconique dans lequel elle explique le contexte de l'altercation : «Le véhicule d'un officier français, membre de la mission de coopération militaire, qui se trouvait fortuitement aux abords d'un rassemblement, a fait l'objet de jets de pierres. Après avoir signalé les faits au détachement de gendarmerie qui se trouvait à proximité, l'officier n'a pas souhaité qu'un photographe fasse une prise de vue.»

«Je me suis fait piéger»


Dans un entretien accordé au site Internet l'Express.fr, l'officier Romuald Letondot s'explique ainsi : «J'ai remarqué qu'un photographe me prenait en train de commander aux gendarmes, et je savais que cela allait être très mal interprété. C'est pour cela que j'ai demandé au reporter d'effacer sa photo, en lançant des intimidations. Ce n'était pas des menaces parce que je n'ai évidemment aucun pouvoir sur la gendarmerie togolaise». Et il ajoute : «J'ai réagi comme quelqu'un d'agressé, et je suis plutôt victime dans cette affaire. Il faut comprendre que je n'avais pas d'alternative et que je me suis fait piéger».

Les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense ont condamné l'attitude du militaire français, mettant en avant la nécessité du respect de la liberté de la presse.»Ce n'est pas un vocabulaire et une attitude compatibles avec ce que l'on attend de notre personnel et des cadres de la Défense en particulier», déclare le porte-parole du ministère, Laurent Teisseire.

Selon le porte-parole et l'officier français, une rencontre avec le journaliste à été organisée à l'ambassade de France en présence du chargé d'affaires afin que Romuald Letondot puisse présenter ses excuses, «qui ont été acceptées». Toutefois le ministère de la Défense n'a pas indiqué si l'officier serait soumis à des sanctions, la décision relevant du Quai d'Orsay.

mercredi 11 août 2010

Pakistan : des ONG soupçonnées d'extrémisme


Face à la pire crise humanitaire de l'histoire du Pakistan, les organisations caritatives proches des islamistes semblent les plus efficaces pour venir en aide aux 3 millions de victimes des inondations qui ont déjà fait 1500 morts. Résultat : l'ONU et Washington s'inquiètent.

Suite aux inondations qui ont plongé le Pakistan dans la pire crise humanitaire depuis 80 ans, les organisations caritatives islamiques ont été les plus efficaces à réagir, inquiétant Washington et l'ONU qui les soupçonnent d'extrémisme.

La crainte est montée d'un cran avec l'intervention depuis plusieurs jours d'associations caritatives islamistes, dont certaines sont soupçonnées d'entretenir des liens avec des activistes comme Jamaat-ûd-Dawa. Cette organisation humanitaire islamique est interdite depuis décembre dernier par l'ONU pour ses liens supposés avec Lashkar-e-Taïba, accusé par l'Inde d'avoir perpétré les attentats de Bombay en 2008.

Ces islamistes reconvertis en humanitaires se pressent auprès des populations sinistrées, pour arriver avant les secours officiels qui peinent à apporter de l'aide et gagner ainsi en popularité. Comme ce fut le cas en 2005 après le séisme au Cachemire qui avait fait 75.000 morts. En effet, depuis le début de la crise la plupart des victimes dénoncent le manque d'efficacité du gouvernement et du président Zardari, qui préfère laisser l'armée gérer la situation.

La fondation Falah-i-Insaniat, proche de Jamaat-ûd-Dawa, a par exemple mis en place treize campements d'aide et six camps médicaux. Une dizaine d'ambulances fournissent les soins d'urgence et plusieurs volontaires procèdent à l'évacuation des habitants dans les régions frappées par le désastre. «Les organisations religieuses nous aident davantage», souligne à l'agence Reuters Ghulam Haider, un chauffeur de taxi de 25 ans, dont sa maison a été balayé par les inondations.

«Un Pakistan radicalisé renforce la menace terroriste»


Pour l'ONU et les États-Unis, il est permis de craindre que les groupes islamistes et leurs branches militantes, puissent profiter de la catastrophe. «Nous espérons tous que les militants ne profiteront pas des circonstances pour marquer des points», déclare l'envoyé spécial des Nations unies au Pakistan, Jean-Maurice Ripert, dans une interview au Monde.

Jean-Maurice Ripert estime que l'ONU doit aider le gouvernement pakistanais face aux inondations pour anticiper un renforcement des extrémistes qui voudraient tirer parti du «pire désastre naturel» que le pays ait connu. Côté américain, Anthony Cordesman, conseiller de l'administration Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan, craint que cela ne rende «le Pakistan encore plus vulnérable à l'extrémisme. Et un Pakistan radicalisé renforce la menace terroriste».

Mais d'autres observateurs doutent que ce scénario puisse avoir lieu, comme Mariam Abou Zahab, spécialiste du Pakistan, interrogée par la chaîne France 24. «S'ils viennent au secours de la population, on ne va quand même pas le leur reprocher! Tous ceux qui peuvent se mobiliser le font, ces groupes n'ont pas toujours de mauvaises intentions ». Et insiste sur le fait que «ce n'est pas parce que les États-Unis envoient de l'alimentation halal que les Pakistanais vont devenir pro-américains».

Ramadan en été : la mauvaise affaire du tourisme maghrébin


Cette année, le ramadan en plein été pousse de nombreuses familles musulmanes en vacances au «bled» à avancer leur retour en France. Les professionnels du tourisme maghrébins tentent de contrer ce manque à gagner.

Pour éviter d'avoir à supporter en plein jeûne du ramadan la chaleur écrasante de certaines grandes villes d'Afrique du nord, de nombreuses familles musulmanes de France venues passer leurs vacances en Tunisie, au Maroc ou en Algérie préfèrent rentrer pour retrouver les températures plus clémentes de l'Hexagone. Une perte sèche de revenus pour ces pays où le tourisme tourne d'ordinaire à plein régime tout l'été.

Déjà l'année dernière, la tradition bien établie selon laquelle les émigrés reviennent au pays pour le ramadan, avait été remise en cause. En effet, le mois du jeûne avait commencé le 22 août et avait déjà provoqué un léger chamboulement sur les dates de retour.

Cette année, les compagnies aériennes se sont retrouvées prises d'assaut début juin et pendant tout le mois de juillet. « Pour la saison estivale, nous avons constaté un raccourcissement de la période des vacances. Les premières vagues ont commencé début juin et le pic de retour se situe entre le 1er et le 10 août, soit quelques jours avant le ramadan », explique Abdelkrim Ben Ahmed, représentant général France nord de la compagnie Air Algérie.

Raviver l'intérêt des musulmans pour un ramadan « au pays »

Les responsables du tourisme maghrébins redoutent que les émigrés, grands amateurs de vacances d'été, ne boudent leurs pays d'origine pendant le mois de ramadan. Un seul mot d'ordre: les convaincre qu'une fois passé l'austère moment de jeûne entre le lever et le coucher du soleil, ils retrouveront les soirées à l'ambiance traditionnelle et familiale qu'ils ne pourront pas retrouver en France.

Cette situation difficile pour le secteur touristique maghrébin va se répéter sur plusieurs années encore, le ramadan avançant d'une dizaine de jours par an en fonction du calendrier lunaire. «Le problème c'est que nous n'avons pas assez de recul afin de prédire le comportement des gens. Pour l'instant, nous remarquons juste un étalement de la date de retour», observe Abdelmadjid Jazi, directeur commercial chez Tunisair.

Afin de raviver l'intérêt des musulmans pour un ramadan «au pays», Air Algérie a lancé un tarif spécial «Siam» (jeûne en arabe, ndlr) : une réduction des prix des billets pendant le mois de ramadan, d'une moyenne de 55 % pour ses dessertes vers la France. A titre d'exemple un vol Paris-Alger coûte en moyenne 240 euros. La compagnie française Aigle Azur offre également des tarifs promotionnels pour tous ses vols vers le Maghreb, effectués entre le 5 août et le 12 septembre 2010. Un vol aller/retour depuis Paris vers l'Algérie est proposé à 219 euros.

Tunisair, elle, vise uniquement les jeunes d'origine tunisienne de moins 30 ans, en offrant un tarif préférentiel de 50% sur un voyage France-Tunisie. En effet, les compagnies aériennes ont constaté que les jeunes sont les plus réticents à vouloir passer le ramadan au «bled». Comme Slim, 21 ans, qui passe d'habitude «toutes ses vacances en Tunisie», mais a décidé cet été d'avancer sa date de retour : «il fait trop chaud pour jeûner là-bas, en plus, c'est d'un ennui !».

Sarah Ferguson pourrait se déclarer en faillite



Sarah Ferguson, la duchesse de York et ex-épouse du prince Andrew, pourrait se déclarer en faillite pour se libérer d'une dette que son porte-parole chiffre à 2 millions de livres. Du jamais vu pour un membre de la famille royale.

Elle est la princesse que les Anglais adorent détester. Sarah Ferguson ex-épouse du prince Andrew et mère des princesses Eugénie et Béatrice est au bord de la faillite.

«Les finances de la duchesse sont actuellement passées au peigne fin. Il y a plusieurs options qui s'offrent à elle et la faillite figure dans les choix possibles», a déclaré son porte-parole à la BBC, la télévision publique britannique. Mais il serait prématuré de dire qu'elle va effectivement en arriver là». Il a toutefois réfuté le chiffre de 5 millons de livres (6 millions d'euros), donné par le Sunday Telegraph, estimant le trou dans ses comptes à 2 millions de livres. Une situation qui préoccupe beaucoup la Reine Elizabeth II. Selon l'hebdomadaire, elle s'en serait ouverte au premier ministre David Cameron, lors de ses audiences privées.

Les déboires financiers de Sarah Ferguson avaient déjà fait la une de la presse internationale en mai dernier, lorsqu'elle a été filmée en train d'accepter un acompte de 48.000 euros d'un homme d'affaires, qui tentait d'obtenir un accès privilégié au prince Andrew. Il lui aurait promis à terme une somme totale de 560.000 euros. L'homme d'affaires était en réalité un journaliste du tabloïd News of The World.

Les finances de l'ex-femme du prince Andrew sont en effet dans un état critique. Son dernier ouvrage à destination des enfants, Little Red, n'a pas trouvé son public avec seulement à 60 exemplaires vendus et les talk-shows ne font quasiment plus appel à elle. Ses contrats publicitaires avec les programmes minceur Weight Watchers n'ont pas été renouvelés depuis 2008, et ses bijoux fantaisie ont disparu des boutiques. Sa société Hartmoor LLC, qui est chargée de gérer sa carrière et ses revenus, a fait faillite en octobre, laissant derrière elle plus de 700.000 euros de dette.

Or si ses revenus ont baissé, les dépenses ont augmenté car la duchesse est également confrontée à des problèmes juridiques. Le cabinet d'avocats Davenport Lyons a traîné l'ancienne princesse en justice devant la Haute cour de Londres pour 235.000 euros d'honoraires impayés. A cela s'ajoutent 20.000 euros d'indemnisations qu'elle doit verser à un journaliste d'ITV pour avoir tenté d'empêcher la publication de son livre. Le présentateur y relatait leur voyage commun dans un orphelinat turc qui avait créé la polémique il y a quelques années : le gouvernement turc avait réclamé l'extradition de Sarah Ferguson pour avoir filmé illégalement des enfants dans leur pays.

Ce n'est pas la première fois que Sarah Ferguson se trouve dans une telle situation: suite à son divorce en 1996, on estimait le montant de ses dettes à cinq millions d'euros. A l'époque, la duchesse avait trouvé refuge aux Etats-Unis où son statut d'ancien membre de la famille royale d'Angleterre lui avait ouvert toutes les portes. Elle avait réussi à rembourser ses créances grâce à la publicité en devenant l'image de Weight Watchers et en écrivant son autobiographie Mon Histoire (1997) qui fut un best-seller.

En Grande-Bretagne, il faudra payer pour voir le Pape


La visite officielle de Benoit XVI, du 16 au 19 septembre, soulève la polémique outre-Manche : la plupart des fidèles devront débourser entre 12 et 30 euros pour voir le Souverain Pontife.

Le Vatican va monnayer toutes les apparitions du Pape, lors de sa visite en Grande-Bretagne du 16 au 19 septembre : les pèlerins britanniques qui souhaitent le voir devront débourser entre 12 et 30 euros, a révélé la presse italienne, mercredi.

Ainsi, lors de la béatification du cardinal John Henry Newman à Birmingham le 19 juillet, près de 70.000 billets de 25 livres (30 euros) seront mis en vente. La messe célébrée le 16 septembre à Glasgow en Ecosse, en présence notamment de la chanteuse Susan Boyle, coûtera 20 livres (24 euros) par personne. Avec le billet, les pèlerins recevront un kit, encore appelé «balluchon du pèlerin», contenant un CD sur le voyage papal et un livre de prières. Enfin, la veillée organisée à Hyde Park, le 17 septembre, sera accessible pour 5 livres (7 euros). Une billetterie a d'ores et déjà été mise en place dans les 450 paroisses du pays.

Le porte-parole du Vatican a confirmé ces révélations des médias italiens, tout en essayant de relativiser. «Les moins aisés seront dispensés de paiement», a déclaré le père Federico Lombardi au quotidien Il Corriere della Sera. Reste à savoir sur quels critères cela sera décidé. L'Eglise catholique locale parle quant à elle de «une contribution suggérée».

«Contribuer aux dépenses générales»


Mais des voix s'élèvent d'ores et déjà contre cette pratique inédite, à l'instar de The Sun. Le tabloïd anglais rapporte que les fidèles écossais ont déjà contribué au financement du séjour du Pape à hauteur de 2 millions d'euros et que bon nombre de fidèles présents lors de la visite de Jean-Paul II en 1982, ne pourront pas faire le déplacement.

Le Vatican justifie cette taxation par la nécessité de «contribuer aux dépenses générales», soit un montant total de 27 millions d'euros. Or, la presse britannique indique que la somme sera prise en charge de moitié par le gouvernement, en plus des frais de police et de sécurité.

Pour tous les Britanniques friands de cadeaux de souvenir et pour ceux qui ne pourront pas payer pour assister à la visite papale, le Vatican a pensé à eux en mettant en ligne un site dédié à la visite du Pape (www.thepapalvisit.org.uk). Ils pourront ainsi se procurer des t-shirts à l'effigie de Benoit XVI (22 euros), un rosaire noir (18 euros), des bougies (3,6 euros), une tasse à café (12 euros) ou encore un drapeau papal à déployer lors du passage du souverain pontife. Les organisateurs espèrent récolter au minimum 8 million d'euros.