mercredi 18 août 2010

Empoisonnements à l'Hôtel-Dieu : une suspecte arrêtée


Six membres du corps médical de l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris se sont effondrés quelques heures après avoir bu leur café. Un puissant médicament y avait été versé à leur insu.

Panique à l'Hôtel-Dieu. Mardi matin, six membres du personnel soignant de l'hôpital parisien ont été victimes d'un empoisonnement au neuroleptique. Quelqu'un a versé une dose de Loxapac, un puissant médicament destiné à traiter des états psychotiques aigüs, dans un thermos de café en libre-service dans la salle de repos réservée aux médecins et aux infirmières.

Les six membres du personnel hospitalier sont hors de danger et ont pu regagner mercredi leur domicile. «Les victimes vont bien, elles sont toutes sorties de l'hôpital ce matin et reprendront progressivement le travail», affirme l'adjoint du directeur de l'Hôtel-Dieu, Stéphane Pardoux. La direction de l'établissement a décidé de porter plainte et une enquête a été ouverte pour «tentative d'empoisonnement» par la police.

Les enquêteurs s'intéressent à une patiente

Les victimes s'étaient retrouvées vers 8h30 pour prendre un café et auraient été prises de nausées avant de tomber dans un état comateux en début d'après-midi. Dépêchés sur place, les policiers ont effectué des prélèvements sur les personnes touchées et dans le thermos de café. Les analyses révèlent «une très forte concentration» de Loxapac, un neuroleptique puissant destiné à traiter les troubles psychotiques, c'est-à-dire des cas de schizophrénie ou de paranoïas délirantes.

Selon Le Parisien, qui a révélé l'information, les enquêteurs s'intéresseraient de très près une femme, qui était suivie dans l'unité psychiatrique de l'hôpital. Cette patiente avait été admise dans la nuit de lundi à mardi et a pris un café dans la salle de repos des soignants avant de quitter l'établissement.

Mercredi, en fin de journée, le site Internet du quotidien indiquait qu'une suspecte, prénommée Sandrine, avait été interpellée à proximité de la station de métro Garibaldi, à Saint-Ouen, par les policiers de la direction territoriale de la sécurité publique (DTSP) de Seine-Saint-Denis. Elle a été conduite dans les locaux du commissariat du IVe arrondissement de Paris pour être entendue.

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