dimanche 14 juin 2009

Les Tamouls du québec manifestent à Montréal.


La communauté tamoule de Montréal manifeste depuis plus d’un mois sur le boulevard René-Lévesque afin d'alerter l'opinion publique sur le sort de leur peuple au Sri Lanka qu'ils estiment victime de génocide. Les manifestants réclament également que le gouvernement sri-lankais laisse entrer l'aide humanitaire. Les manifestants demandent aussi à la communauté internationale de faire pression sur les dirigeants politiques et de porter assistance à la population tamoule.

Alors que l'armée du gouvernement annonce l'assassinat de tous les dirigeants du mouvement rebelle, les Tamouls de Montréal s'inquiètent avant tout du sort de leurs familles sur place. « Nous n’avons aucune nouvelle de nos proches. Mes frères et sœurs vivent là-bas et je suis vraiment très inquiet pour eux », raconte Jeyan Rajah Visualingam, un manifestant tamoule qui vit au Canada depuis 11 ans. Plusieurs Tamouls de la métropole québécoise soutiennent ouvertement l'armée des Tigres tamouls, un mouvement séparatiste armé qui milite pour l'établissement d'un État indépendant dans le nord du pays. La puissante diaspora tamoule est le seule appui de l’organisation, tant sur le plan financier que politique.

«Les Tigres tamouls sont notre seule voix», explique Jeyam, un autre manifestant. «Après 30 ans de combat et d'oppression, nous ne pourrons jamais faire confiance au gouvernement sri lankais», dit-il. Pour Jeyan Rajah Visualingam, « il n’y a pas de négociation possible, la seule solution a envisagée est l’indépendance : deux États la paix, un État la guerre! ». « De toute façon tous ceux qui nous soutiennent sont considérés comme des terroristes. Pourtant nous luttons uniquement pour nôtre liberté », renchérit Jeyam. Selon les deux manifestants interrogés la situation au Sri Lanka n’a jamais été aussi mauvaise.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon était au Sri Lanka, où il a plaidé pour un libre accès aux organisations humanitaires afin de venir en aide aux quelque 300 000 personnes déplacées par le conflit. L'objectif immédiat de Ban Ki-moon est de s'assurer que les réfugiés bénéficient de l'aide dont ils ont besoin. Depuis le mois d'avril, environ 35 000 civils ont fui le nord du pays. Au moins 7000 personnes seraient mortes dans les récents affrontements.

Au terme de 37 années de violences, le Sri Lanka est convaincu d'avoir gagné la partie contre les rebelles tamoules. La mort de leur chef Velupillaï Prabhakaran, si elle est confirmée officiellement, décapite le mouvement des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Il n'a pas été possible pour l'instant d'obtenir une confirmation indépendante de la mort de Prabhakaran, dont le sort fait l'objet de spéculations et de démentis depuis plusieurs jours. Pour le manifestant du boulevard René-Lévesque, Jeyan Rajah Visualingam « ça fait 3 fois qu’on annonce sa mort ! Pour moi il est toujours vivant ! ».

La pénurie des amulanciers à Montréal


La pénurie d'ambulanciers atteint des sommets au Québec. Les responsables d'Urgences-Santé de la région de Montréal et de Laval ont grandement besoin d'ambulanciers supplémentaires et souhaitent en embaucher 120 de plus. Une journée porte ouverte avait eu lieu, le samedi 16 mai, au centre d'opération d'Urgences santé à Saint-Léonard, afin de recruter de nouveaux effectifs.

Les ambulanciers paramédicaux de Montréal et de Laval ont de plus en plus de difficultés à répondre à tous les appels dont le volume augmente constamment. La charge de travail s’alourdit ; le nombre d’heures supplémentaires explose ; les horaires de travail sont de plus en plus exigeants. Selon Benoit Garineau chef des opérations à Urgence-Santé, « ce n’est pas un phénomène nouveau, c’est depuis quelques années qu’on est en manque d’effectif».


Urgence-Santé plaide pour un investissement massif dans les ressources humaines, délaissées au profit de l'équipement des véhicules. Pour Benoit Garineau, «on n’a pas de difficulté à embaucher, mais il y a beaucoup de départs à la retraite». Pour lui, la solution à envisager serait d’augmenter les cours aux cégeps ainsi que le nombre d’étudiants par classe. Les exigences sont simples : posséder un diplôme d’études collégiales en soins préhospitaliers d’urgence. Le manque d’effectifs a un impact sur les délais d'ambulances et le service aux citoyens. Rappelons que les premiers étudiants du nouveau programme collégial en soins préhospitaliers feront bientôt leur entrée sur le marché du travail. Ainsi, les 120 postes vacants pourraient combler à 100% le quart le travail des ambulanciers

Le manque d’effectifs se traduit par les délais d’attente trop longs avant l’arrivée de l'ambulance. Et qu'aucun véhicule ne soit disponible sur le territoire pour répondre aux cas les plus urgents. La direction d'Urgences-santé prétend néanmoins être en mesure de répondre aux urgences dans les délais indiqués. «Là où la pénurie a un impact, c'est dans les cas non urgents», a souligné Benoit Garineau. La région de Montréal canalise à elle seule entre 40 et 50 % des appels d’urgences préhospitalières du Québec.

Autre problème concerne les cas nombreux de détresse psychologique des ambulanciers. On oublie trop souvent que les paramédics sont en contact quotidien avec des situations difficiles. Face à ce quotidien qui affecte leur santé psychologique, Urgence-Santé a mis en place un programme d’aide psychologique destiné aux employés qui le souhaitent. Benoit Garineau reconnait que « notre métier est exigeant physiquement et mentalement ».