samedi 28 mars 2009

François Yo Gourd : pour l’imaginaire au pouvoir.


François Yo Gourd, l’autoproclamé roi du Plateau du Mont-Royal, c’est tout un numéro. Inclassable même dans son genre. Aujourd’hui œuvrant pour le Parti fédéral Néorhino.ca, c’est désormais par le biais de la politique qu’il souhaite réveiller l’ensemble du Canada. François Yo Gourd annonce la tenue du Symfolium, sorte de congrès où l'on rend hommage à la folie, le 1er avril 2009, au Lion d'Or à Montréal. Pour sa dixième année, le Symfolium aura pour thème Cubec, fusion virtuelle du Québec et de Cuba pour rendre « un hommage ludique aux 50 ans de la Révolution ». La soirée sera selon Monsieur Yo Gourd, sous la présidence d'honneur de Mme l'Ambassadrice de Cuba à Ottawa, Teresita Vicente Sotolongo.

D’entrée de jeu, lors de la conférence de presse organisée le Mercredi 4 mars 2009 à l’Université de Montréal, il crée une proximité avec les étudiants en certificat en journalisme. En débarquant vêtu d’un de ses vestons bariolés et en scandant haut et fort les bienfaits de la folie. François Yo Gourd fait profession d'être idiot et se décrit comme un « foulosophe » née d’une union entre la folie et la philosophie et un « niaisologue » c’est-à-dire un idiot professionnel. Il se prétend aussi « thérapeupeute », en qualité duquel il propose des ateliers à ne rien faire pour gens trop occupés et des ateliers pour rire et faire rire, car « le rire et le jouir ont trop été attaqués dans l’Histoire », dit-il.

Le Symfolium 2009 sera donc un hommage à Cuba. Le chef du Parti Neorhino.ca souhaite la création de Cubec Libre, pays virtuel formé par l'union de Cuba et du Québec car, « ils sont plein de médecins compétents et nous sommes plein de malades incompétents... ». Mais François Yo Gourd explique qu’il n’appuie pas la dictature castriste mais uniquement le peuple cubain, qui a su selon lui, se soulever contre le joug américain lors de la baie des cochons en 1959. « Une manière humoristique d’approcher la politique, en jouant avec la diplomatie », toutefois François Yo Gourd reconnait qu’il « ne dénonce pas de front le régime cubain », mais souligne seulement certains faits. Ainsi l’aboutissement de ce projet serait de mettre sur pied un grand Symfolium d'une dizaine de jours, en 2011 à Cuba.

Il a déclaré que le nom du parti provenait de l'ancien parti Rhinocéros du Canada, également connu sous le nom de Parti Rhino. Ce parti politique enregistré, au Canada, des années 1960 aux années 1990, fonctionnait dans la tradition canadienne de satire politique. Le crédo de base du parti de Rhinocéros était « De ne jamais tenir ses promesses électorales », bien qu'en fait, conçus pour amuser et offrir un divertissement aux électeurs. Le parti Rhino a été établi en 1963 par le docteur Jacques Ferron, un auteur souverainiste.

En 2006, il crée le Parti néo-rhino.ca, d'inspiration marxiste-lennoniste, de Groucho Marx et John Lennon. La création du parti est attribuable selon lui par l'absence de rire et d'humour sur la scène politique canadienne. L’idéologie du parti est basée sur la « rigolothérapie » pour résoudre les conflits dans le monde, avec comme devise « tu fais la politique que tu veux ! ». Il existe deux courants au sein du parti neorhino.ca : les cohérents et les incohérents, ainsi tous ceux qui ne se sentent pas appelé par les autres partis politiques peuvent prendre part à leur aventure. La volonté de François Yo Gourd est de réussir à faire participer 40% de la population qui ne va plus voter.


Le foulosophe dénonce également l'absurdité et la mauvaise gestion des questions primordiales dans une société moderne comme la nôtre. Ainsi dans son programme, le parti Néorhino.ca propose, l’abolition du budget militaire, les abris fiscaux contre les dirigeants véreux et enfin l’abolition du gouvernement central du Canada afin de transférer l’argent principalement à l’éducation, à la santé, à la culture et au social.

François Yo Gourd est finalement un clown, un foulosophe, un multiindisciplinable. Essayant de vivre une vie la moins chère possible, et en réclamant tout simplement, l'imaginaire au pouvoir.

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