lundi 30 avril 2012

François Hollande à Paris : « Mes amis, la victoire je la veux ! »

Ce dimanche au Palais Omnisport de Bercy s’est tenu le dernier meeting parisien du candidat socialiste. Après une semaine de campagne marquée par les polémiques et le score du FN, l'heure était à l'unité et au rassemblement devant une salle comble et enflammée.


Souriante, le style décontracté, une femme retrouve un ami dans l’immense salle de la capitale où se trouvent 22.000 personnes : « J’attends le 6 mai pour fêter mes 50 ans » dit-elle. La victoire, les militants et les sympathisants socialistes y croient dur comme fer. Ils n’ont que ça aux lèvres. Et ils attendent avec impatience leur candidat.

16 heures. François Hollande arrive par un côté opposé à la scène dans un Bercy bondé telle une rockstar, serrant des mains, signant des autographes. Un long drapeau français qui fende la foule en deux est déroulé par le staff. « Je vous attendais depuis si longtemps ! Depuis des années ! » lance le candidat socialiste à son public.

Arrivé en tête au premier tour avec 28,6% des voix, François Hollande a fustigé les méthodes de son adversaire pour tenter de séduire les 17,9% d'électeurs qui ont choisi la candidate du Front national, Marine Le Pen. "Mes amis, la victoire, je la veux (...) mais pas à n'importe quel prix, pas celui de la caricature, du mensonge", a-t-il jugé. "Je veux reconquérir les hommes et les femmes en colère, qui parfois s'abandonnent, oui, 100 fois oui. Mais promettre ou se compromettre, mille fois non".

Nicolas Sarkozy n’est jamais explicitement nommé, dans la bouche de François Hollande, il est le candidat sortant, « l’autre » ou encore « il ». Et à chaque fois que le candidat socialiste évoque Président de la République ou sa politique, c’est toute la salle qui hurle son mécontentement et qui s’agite. « Qu’est-ce que vous voulez ? Protéger les fortunés ou les enfants de la République. Moi, j’ai choisi.» scande le candidat de la gauche à une foule en furie.

« La répétition d'un mensonge n'a jamais fait une vérité », a-t-il poursuivi, se faisant plus acerbe. "Mais quand on est encore président de la République pour sept jours - sept jours ! -, le premier devoir c'est de respecter la vérité." La salle parisienne exulte aux cris des «François président!», parfois remplacé par des « On va gagner» et des olas. Pendant le discours, le socialiste a très souvent été interrompu par ses partisans.

Hollande a dénoncé «ceux qui craquent des allumettes, qui allument des mèches, ceux qui jouent avec le feu, ceux qui mettent l'étranger au cœur de cette campagne, ceux qui mettent en cause les pauvres parce qu'ils seraient des assistés, ceux qui mettent en cause une religion, qu'ils regardent avec méfiance ».

A Bercy, François Hollande s’est posé en rassembleur : « Je veux demain être votre président. Ici, partout. Et que l’on me regarde comme celui qui a permis le changement, l’espérance et le rassemblement de tous les républicains ». Il se fait drôle parfois « Moi, à la différence de l'autre, je ne vous demande pas de m'aider, je ne lance pas des SOS. Je vous demande à tous d'aider votre pays, d'aider la République ».

Après avoir entonné la Marseillaise et alors que les militants allaient quitter la salle, le candidat socialiste s’offre un rappel et reprend le micro. Pour mobiliser d’abord: «Nous devons nous battre comme si nous étions en retard alors même que nous sommes en avance ». Et pour la première fois, preuve peut-être qu’il se voit déjà à l’Elysée, Hollande appelle à la mobilisation pour les législatives: «Je ne veux pas anticiper mais après il y a les législatives. Il faudra donner une majorité forte et cohérente».

Pour finir, François Hollande rappelle l’importance du rendez-vous du 6 mai et « veux que les générations nouvelles se disent que 2012 a été une date historique pour la République ».

Olfa Khamira et Fella Adimi

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