Cinq suspects, arrêtés à Paris et à Roissy Charles-de-Gaulle lundi et mardi, ont été placé en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'appartenir à une filière djihadiste de combattants formés dans les zones tribales à la frontière pakistano-afghane.
Soupçonnées d'appartenir aux filières djihadistes de combattants formés dans les zones tribales, cinq personnes ont été interpellées en France lundi et mardi. Les deux premiers individus ont été arrêtés à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à leur descente d'un avion en provenance d'Egypte et de retour de la zone frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan. Les trois autres ont été interpellés à Paris, dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge antiterroriste. Les cinq personnes sont actuellement en garde à vue pour une durée maximale de quatre jours, à l'issue de laquelle ils seront, ou non, mis en examen.
Il s'agit d'«interpellations majeures dans le cadre des menaces des djihadistes de retour de la zone pakistano-afghane et d'une menace d'assassinat du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur», a indiqué le directeur du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini. Les cinq jeunes hommes arrêtés, des Français d'origine algérienne, sont «des gens intéressants dans le cadre de la menace globale (contre la France) récemment évoquée», a déclaré une source proche du dossier.
Samedi, un Français d'une trentaine d'années, soupçonné de s'être rendu en 2009 dans la zone pakistano-afghane, avait déjà été mis en examen et incarcéré pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Menace terroriste réelle
Sur RTL, Dalil Boubakeur a salué ces interpellations en «remerciant notre système d'être à la hauteur du monde dangereux dans lequel nous vivons actuellement, qui peut protéger la liberté de pensée, la liberté d'expression et la liberté de vivre ensemble».
Ces djihadistes sont en effet la «principale inquiétude» des autorités d'États européens, selon une source proche des services français. Elles craignent que ces combattants aguerris ne soient en mesure de se fédérer et d'organiser des groupes.
Depuis la fin de l'été, le gouvernement répète qu'il existe une «menace terroriste réelle» visant la France. Les services de la lutte antiterroriste n'ont jamais exclu qu'un tel acte soit commis sur le sol français. Fin octobre, Oussama ben Laden, a lancé un avertissement à la France et justifié la prise d'otages de cinq Français au Sahel par al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), suite au vote par le Parlement de l'interdiction totale du voile intégral musulman.
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